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21 / 04 / 2009 | 2 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Fonction Publique : premier bilan de l'entretien professionnel

La réunion du Conseil Supérieur de la Fonction Publique du 9 avril dernier a été l’occasion d’une présentation d’un premier bilan de la première année d’expérimentation de l’entretien professionnel mis en place dans la Fonction Publique de l’Etat.

A la lecture de ce rapport « d’étape », on a  la nette impression, plutôt inquiétante, de prendre connaissance d’un document de propagande : pas l’ombre d’une critique, pas l’ombre d’une restriction, pas un bémol dans ce rapport censé tirer le bilan d’un dispositif pourtant expérimental !

L’administration veut manifestement faire croire contre toute évidence que la réforme supprimant toute notation chiffrée pour lui substituer les entretiens professionnels d’évaluation serait une complète réussite approuvée massivement par les personnels, les évaluateurs, etc. Le rapport insiste en effet sur le faible nombre de recours en contestation du rapport d’entretien, mais évite avec le plus grand soin de s’interroger sur les éventuels motifs d’une telle désaffection, alors même que l’application du décret d’avril  2002 avait engendré plus de 20 000 contestations rien qu’à l’éducation nationale.

Pour sa part la Fédération Générale des Fonctionnaires FO  a contesté l’obligation de recours gracieux préalable qui ajoute des contraintes en termes de délais et de procédure.
 De plus, l’administration n’est pas tenue de répondre au recours. Aussi la FGF a-t-elle  a demandé qu’une réponse soit systématiquement apportée à tout recours gracieux. 

  • Par ailleurs, concernant l’attribution de réduction d’ancienneté,   à travers une répartition savamment orchestrée du « capital réductions » et des modalités de distribution exclusivement réservée à une « élite », il est clair que la volonté de l’administration est bien de faire de ce dispositif un instrument de GRH, c’est-à-dire que, là où l’administration voudrait que plus d’agent soient implantés, on y mette les moyens.


Et là, c’est bien toute l’architecture statutaire qui s’écroule

Et là, c’est bien toute l’architecture statutaire qui s’écroule, avec des mutations au profil, des rémunérations individualisées, et « au mérite ». C’est bien l’individualisation et la rémunération au mérite qui se profilent (ou se précisent) ainsi que l’avancement et l’évolution de carrière au profil, généralisés. L’abandon de la note chiffrée qui,  constitue une référence à laquelle les agents peuvent se reporter et qui peut constituer un support de justification d’avancement, a été dénoncé par la délégation FO qui a tenu à pointer le risque d’injustice, d’arbitraire de ce dispositif d’individualisation de la relation avec le supérieur hiérarchique immédiat. 

 

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