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07 / 02 / 2013 | 5 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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Des syndicalistes sensibles aux effets des ondes électromagnétiques

Dans un appel, les syndicats demandent aux pouvoir publics de limiter au maximum les expositions dans les espaces de travail.

Le débat aura beau avoir été escamoté à l’Assemblée nationale, il n’échappera pas aux questions que se pose le monde du travail.

Pour mieux protéger les salariés, les syndicats se penchent désormais sur les risques émergeants liés aux ondes électromagnétiques et les nouvelles technologies qui envahissent les espaces de travail.

Depuis quelques années, un nouveau phénomène, le syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques (SICEM) ou hyper-électrosensibilité (EHS) est apparu et touche désormais un nombre de personnes non négligeable (2-3 % de la population, selon les estimations) dont de nombreux salariés.

Dans ce contexte, des représentants du personnel, issus de toutes organisations syndicales, ont défrayé la chronique en saisissant les comités hygiène et sécurité (CHS) de leur secteur d’activité, notamment dans les bibliothèques parisiennes ou à la BNF avec la CGT et la FSU, à la RATP avec Sud ou encore quand le syndicat SGP-FO s’est mobilisé pour empêcher l’installation d’antennes relais au-dessus des commissariats.

« Il existe une réelle prise de conscience de la part des travailleurs », déclare à Bakchich Info Patricia Mouysset du cabinet Technologia, une entreprise d’évaluation et de prévention des risques professionnels agréée par le Ministère du Travail, dans un article publié le 30 janvier 2013. « Nous sommes de plus en plus saisis par les CHSCT pour des demandes d’expertise sur le rayonnement des ondes électromagnétiques. L’utilisation du wifi et des téléphones portables sont au centre des demandes ».

Dans le même article, Patricia Mouysset déclarait que si l’électro-sensibilité est un sujet « très délicat à traiter et que cette maladie n’est pas reconnue comme maladie professionnelle, elle existe et elle est reconnue au niveau scientifique. Lorsque je prenais mes cours à l’Ineris (Institut de l’Environnement Industriel et des Risques), le professeur René de Sèze, admettait tout à fait son authenticité ».

À l’avenir, certains syndicats pensent même sérieusement porter l’électro-hypersensibilité devant les tribunaux et engager un combat pour que cette maladie soit reconnue comme maladie professionnelle. 

Dans un appel signé par des dizaines de syndicalistes venant d’organisations et de secteurs d’activité différents, ceux-ci constatent : « depuis plusieurs années que l’exposition croissante et permanente des travailleurs à des champs électromagnétiques à micro-ondes pulsées dans leur cadre professionnel et sur leur lieu de travail (antennes-relais, bluetooth, compteurs intelligents, téléphonie DECT et téléphonie mobile, RFID, wifi etc.) entraîne pour leur santé des conséquences de plus en plus significatives et parfois même dramatiques », avec pour conséquence des conditions de travail dégradées entraînant arrêts-maladies, voire inaptitude.

Les signataires s’adressent aux pouvoirs publics pour que ces derniers interviennent « pour limiter au maximum l’exposition des travailleurs aux effets sanitaires nocifs des champs électro-magnétiques ».

Les employeurs sont également interpellés pour que ceux-ci adoptent « un principe de prévention pour prévenir les effets toxiques des CEM, notamment en privilégiant les technologies filaires aux technologies et infrastructures sans fil ».

Les autorités médicales et la médecine du travail ne sont pas oubliées dans cet appel qui leur demande « de prévenir et de prendre en compte ces nouvelles pathologies environnementales liées aux CEM ».

Enfin, même si cela peut paraître curieux, les syndicats sont également interpellés, nombre d’entre eux étant sceptiques face à ce phénomène. « À nos collègues syndiqués de se saisir avec la plus grande vigilance de la question des CEM dans le cadre des instances représentatives du personnel, en particulier au sein du comité d’hygiène et sécurité du travail (CHSCT/CHS) », concluent les syndicalistes dans leur appel.

Le texte de cet appel est publié dans son intégralité.

Pour signer cet appel, écrire à socialnecmergitur@yahoo.fr.

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