Organisations
Création d'une nouvelle entité économique à la RATP : CGT et Unsa s'opposent
Le 7 avril 2010, la CGT RATP a participé à une négociation relative aux élections professionnelles qui auront lieu en fin d’année. Ces élections (CE et DP) sont d’ailleurs les premières depuis 4 ans, donc les premières à prendre en compte la loi d’août 2008 relative entre autres à la représentativité syndicale.
Au cours de cette multi-syndicale (8 syndicats et la direction), l’UNSA RATP a quitté cette réunion de négociation.
Division syndicale
La CGT RATP est restée à la table des discussions, contrairement à l'UNSA. Cette dernière demandait une nouvelle rencontre exclusive et bilatérale avec la direction, car elle n’abondait pas dans son sens. Certes, les réponses ou les non-réponses de la direction n’étaient pas à la hauteur d’un réel dialogue social de qualité, mais à aucun moment l’UNSA RATP n’a cherché l’unité et le rapport de force commun face à la direction venue négociée sans marge de manœuvre car sans mandat (dixit le DRH).
Au contraire, selon la CGT, l’UNSA RATP cherchait une audience à huis clos, entre ses représentants et ceux de la direction. Jouant ainsi au jeu préféré de direction, la division syndicale.
Création d'une nouvelle entité économique après expertise
L’UNSA demande en particulier la création d'une nouvelle entité économique (un comité départemental économique et professionnel = CE) à partir d’un département économique, dit « service des espaces multimodaux » (SEM), qui n’existe pas pour le moment.
Les élus CGT RATP, ayant pleinement joué leur rôle dans les IRP (CE et CHSCT), ont obtenu une expertise nécessaire et incontournable pour émettre un avis au comité régie d’entreprise (CRE). En face, la direction pensait que présenter un paquet vide suffirait à valider un projet de réorganisation du secteur commercial qui concerne tout de même la bagatelle de 6 437 salariés.
Besoin de visibilité pour les salariés
La CGT RATP ne s’oppose pas par principe, mais par réel souci des agents du commercial et de l’avenir incertain de les conditions de travail de ceux-ci dans ce projet. L’expertise suit son cours. À ce jour, les élus du CRE n’ont pas pu donner leurs avis, le SEM n’existe donc pas.
Ce département économique et professionnel ne sera donc pas pris en compte dans le protocole préélectoral des élections professionnelles de décembre 2010. Il faut juste ne pas mettre la charrue avant les bœufs. C’est dans l’intérêt des salariés que d’avoir une visibilité à moyen et à long termes.