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16 / 06 / 2025 | 37 vues
Philippine Arnal / Abonné
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Réforme des retraites: L’UDES propose un financement équitable et une meilleure reconnaissance des risques psycho-sociaux

À la veille de la phase conclusive du conclave paritaire sur les retraites, l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (UDES) présente 10 propositions concrètes pour une réforme juste, soutenable et adaptée aux réalités du travail. Deux leviers prioritaires sont mis en avant : un financement fondé sur la CSG, plus équitable que la TVA sociale et une révision des critères de pénibilité, intégrant enfin les risques psychosociaux.

 

Avec 220 000 entreprises et 2,7 millions de salariés, (14 % de l’emploi privé), les employeurs de l’ESS participent activement au financement des retraites. Présents dans des secteurs essentiels tels que l’aide à domicile, le médico-social, l’insertion, l’animation ou l’éducation populaire, ils sont au coeur des solidarités territoriales.



« L’ESS contribue, au quotidien, au lien social et au financement du système. Il est impératif que la réforme des retraites reconnaisse cette réalité de terrain », souligne David Cluzeau, président de l’UDES.

 

Financement : dire non à la TVA sociale, privilégier la CSG



L’UDES réaffirme son attachement à un financement solidaire et équitable du système de retraite fondé sur le système existant par répartition. Ainsi, l’Union rejette toute mise en place d’une TVA sociale, qui ferait peser l’effort sur les ménages, sans distinction de revenus.



Elle soutient la mobilisation accrue de la contribution sociale généralisée (CSG) assise sur l’ensemble des revenus d’activité et de remplacement. Cet outil plus juste, assure une solidarité intergénérationnelle conforme à l’esprit du système.



L’Union s’oppose également à toute généralisation des dispositifs de capitalisation, incompatible avec l’esprit de solidarité.


Pénibilité : intégrer les risques psychosociaux dans le C2P



Nombre de métiers de l’économie sociale et solidaire sont en relation avec des publics fragilisés, ce qui réclame des compétences, des aptitudes et exposent plus souvent les salariés à des risques psychosociaux. C’est pourquoi l’Union appelle à intégrer explicitement les risques psychosociaux dans les critères du compte professionnel de prévention (C2P) afin d’adapter les dispositifs de compensation ou de prévention et de renforcer l’attractivité, notamment, des métiers du soin et de l’accompagnement.


Dix propositions pour une réforme soutenable et équitable



Au-delà de la révision du C2P, les propositions de l’UDES se concentrent sur :

  • La retraite progressive comme outil de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences
  • Un cadre juridique et des procédures de mise à la retraite plus transparents
  • Un renforcement du rôle des partenaires sociaux dans la gouvernance du système
  • La reconnaissance des engagements extra-professionnels (aidance, bénévolat…)
  • La création d’un droit à la reconversion en fin de carrière en prévention de l’inaptitude
  • Un accompagnement à la retraite plus structure
  • La mise en place de mesures sécurisant les employeurs
  • La reconnaissance des parcours longs

 

Retrouvez ici l’ensemble des propositions pour la réforme du système de retraites



« Réformer les retraites, c’est réaffirmer une vision du travail, de la solidarité et du contrat social entre générations. Les propositions de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaires défend une réforme qui tienne compte du terrain, des propositions concrètes, justes et réalistes », David Cluzeau, président de l’UDES.

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Le projet de rapport du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) de juin 2025, annonce un déficit du système des retraites de 6,6 milliards d’euros en 2030. Il n’y a aucune surprise sur l’existence de ce déficit, la Cour des Comptes dans son rapport sur la situation financière du système des retraites à la suite de la mission flash du Premier ministre, l’avait déjà prévu. La Cour indiquait alors qu’il ne mettait pas en péril le système de retraite par répartition.

 

Toutefois, c’est en s’appuyant sur ce déficit que le COR propose 4 leviers pour rééquilibrer les régimes des retraites : modération de la revalorisation des pensions, hausse des contributions des salariés, hausse des contributions des employeurs et un recul de l’âge de départ à la retraite.

 

Une fois encore, la recherche de ressources pour l’équilibre du système des retraites repose soit sur les retraités soit sur les travailleurs !

 

Une nouvelle fois, la proposition du COR est un nouveau recul de l’âge de départ à la retraite à 66 ans, effort déjà engagé en 2023 malgré le rejet de l’ensemble des organisations syndicales et les nombreuses manifestations !

 

Le maintien d’un déficit du système de retraite moins de 2 ans après la dernière réforme reculant l’âge de départ à la retraite à 64 ans prouve bien que celle-ci était injuste et injustifiée.

 

Notre confédération réaffirme sa revendication pour l’abrogation de la réforme des retraites de 2023 !

Elle  s’opposera à toute nouvelle réforme des retraites qui reculerait encore l’âge de départ à la retraite et ne votera pas le rapport du COR avec cette orientation.

 

Conseil d'orientation des retraites a publié le jeudi 12 juin son douzième rapport annuel, qui actualise les projections de court, moyen et long terme du système de retraite. Situation financière du système, niveau de vie des retraités, âge moyen de départ à la retraite, retrouvez tous les indicateurs financiers et sociaux permettant d'éclairer à court et à plus long terme les choix en matière de politique publique des retraites. 

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Le rapport annuel et sa synthèse

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➡ Les dossiers mensuels du COR

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