Organisations
En formation professionnelle, les caisses sont désormais vides
Les uns après les autres, les OPCA coupent les financements des formations depuis cet été (ou même depuis le mois de mai pour certains).
De mémoire de responsable formation ou DRH, ce n'était encore jamais arrivé.
Dans les services formation, on constate qu'il n'y a plus d'argent ni pour la professionnalisation, ni pour les DIF, ni pour le tutorat, ni même pour les plans de formation. L'année prochaine ne s'annonce pas meilleure avec des entreprises qui décident souvent de limiter leur budget formation au strict minimum légal de 1,6 %.
La situation de la formation en France est devenue périlleuse.
La solution ne serait-elle pas de faire amende honorable, de cesser de nous rabattre les oreilles avec une nouvelle et improbable réforme de la formation professionnelle (la 3ème du genre en dix ans !) et de commencer par faire le vrai et seul travail indispensable pour notre pays : celui de la réforme de l'État et de l'Éducation nationale ? La formation professionnelle ne pourra pas rattraper tous les ratés de l'Éducation nationale.
Le risque avec le compte personnel de formation et la réforme en cours est aussi que l’État fasse main basse sur les fonds de formation des entreprises (cf article paru lundi 16 septembre sur Miroir Social)
Les entreprises du secteur concurrentiel ont besoin de leurs fonds pour former leurs salariés, c'est à l'État de trouver des financements et de former les chômeurs avec l’aide des régions, ce n’est pas aux entreprises de payer une fois de plus pour le social du pays.
Le DIF fête ses 10 ans aujourd’hui (il est né le 20 septembre 2003), il a encore la capacité de renouveler la formation en France et nous tenterons de le démontrer dans une série de 3 articles à paraître à partir de la semaine prochaine sur Miroir Social.
De mémoire de responsable formation ou DRH, ce n'était encore jamais arrivé.
Dans les services formation, on constate qu'il n'y a plus d'argent ni pour la professionnalisation, ni pour les DIF, ni pour le tutorat, ni même pour les plans de formation. L'année prochaine ne s'annonce pas meilleure avec des entreprises qui décident souvent de limiter leur budget formation au strict minimum légal de 1,6 %.
La situation de la formation en France est devenue périlleuse.
- Une crise économique sans précédent (depuis 1929) qui pourrait durer une décennie
- un système de production en panne.
- Des centaines de milliers de personnes perdant leur emploi (peut être 300 000 cette année).
- Des salariés qui n'en peuvent plus (+ 18 % d'absentéisme dans le privé depuis 2 ans).
- former les 2 millions de chômeurs de longue durée (qui va les former et avec quel argent, le mystère reste entier) ;
- former 2 millions de jeunes sans emploi, sans éducation ni formation (les NEET) ;
- former les 2 millions de salariés non qualifiés ou illettrés ;
- former les précaires (intérimaires, CDD, saisonniers, intermittents...) et les travailleurs indépendants (une femme de ménage qui compte par exemple 5 ou 10 employeurs par semaine est dans l'incapacité de se former).
La solution ne serait-elle pas de faire amende honorable, de cesser de nous rabattre les oreilles avec une nouvelle et improbable réforme de la formation professionnelle (la 3ème du genre en dix ans !) et de commencer par faire le vrai et seul travail indispensable pour notre pays : celui de la réforme de l'État et de l'Éducation nationale ? La formation professionnelle ne pourra pas rattraper tous les ratés de l'Éducation nationale.
Le risque avec le compte personnel de formation et la réforme en cours est aussi que l’État fasse main basse sur les fonds de formation des entreprises (cf article paru lundi 16 septembre sur Miroir Social)
Les entreprises du secteur concurrentiel ont besoin de leurs fonds pour former leurs salariés, c'est à l'État de trouver des financements et de former les chômeurs avec l’aide des régions, ce n’est pas aux entreprises de payer une fois de plus pour le social du pays.
Le DIF fête ses 10 ans aujourd’hui (il est né le 20 septembre 2003), il a encore la capacité de renouveler la formation en France et nous tenterons de le démontrer dans une série de 3 articles à paraître à partir de la semaine prochaine sur Miroir Social.
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