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22 / 06 / 2012 | 5 vues
Julie Abalain / Membre
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Comment renouveler le pacte de confiance face au désengagement des salariés ?

Le désengagement des salariés, un mal spécifiquement français ? Comment renforcer l’implication des salariés dans la stratégie ? Quel pacte de confiance pour une entreprise performante ? Comment attirer et retenir les talents ? Autour de ces enjeux, professionnels, sondeurs et experts des RH ont débattu et tenté d’identifier les clefs pour répondre à la crise constatée de l’engagement des salariés.

Échos d’un colloque Altedia du 20 juin 2012 avec le CESE, TNS Sofres et des professionnels des RH.

Avec son regard de président du Conseil économique, social et environnemental, Jean-Paul Delevoye, porte une appréciation contrastée sur cette absence d’« investissement partagé » qui tend à se généraliser. Des révolutions culturelles restent à mener contre la peur du déclassement. Les organisations sont trop souvent dans le choc de la temporalité et de la conflictualité, il s’avère nécessaire de redonner sens, temps, écoute et confiance, dans un monde en profond bouleversement.

Du coté de l’opinion et de l’écoute des salariés, Édouard Lecerf, directeur général de TNS Sofres, observe dans les enquêtes récentes, une remise en cause de ce qui structure l’engagement dans le travail : les notions de plaisir, reconnaissance, valorisation et perspectives. Ces enjeux questionnent la relation entre l’entreprise et l’individu. Autre point, noté par le sondeur, sur le rôle des DRH, face à ce désengagement : la nécessité, face à une génération Y qui découvre l’entreprise, d’accepter un engagement différent par rapport à celui qui était de mise jusqu’à maintenant.

Coté Génération Y, justement, Benjamin Cheminade, consultant et co-auteur du livre Wanagement, partage son constat sur cet engagement éphémère qui se développe auprès des jeunes, dans leurs différents postes. Cette notion appelle un contrat immédiat, dès l’embauche, autour des valeurs d’entreprise. L’entreprise 2.0 a également rebattu les cartes. Les organisations ne doivent pas craindre d’être décriées, notamment par leurs salariés, compte tenu de leur plus grande exposition.

En tant que directrice des ressources humaines du groupe Société Générale, Anne Marion-Bouchacourt, précise ses attentes quant à cette notion d’engagement : pour le DRH, connaître le niveau d’investissement de chacun et à quel point le projet de l’entreprise est partagé. L’enjeu est qu’il soit présenté, compris et que les salariés soient écoutés et s’y associent. On constate, dans des cadres de baromètres mis en place au niveau monde, de fortes disparités entre les pays riches et les pays émergents, dans lesquels le niveau d’engagement traduit un contrat social fort et clair entre les salariés et l’entreprise.

Enfin, Isabelle Lamothe, directrice d’Altedia Conseil, relève dans les missions réalisées par les équipes de consultants une corrélation entre l’envie et les performances du salarié. La compétitivité interne est trop peu présente dans les débats. La valeur des salariés, leur qualité et leur engagement, est pourtant ce qui assure le profit des entreprises et ce qui les distingue des concurrents. Cette valeur, toute en étant unique, reste souvent à révéler et a besoin pour s’exprimer de confiance en actes.

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