Organisations
Quel syndicalisme pour les cadres de direction en rupture de confiance ?
On trouve des syndicats de cadres de direction dans la fonction publique hospitalière, les collectivités territoriales, les organismes de sécurité sociale mais aussi du côté des assureurs.
C'est le positionnement de l’Union des directeurs de l’assurance et de la protection sociale (UDAP), l'un des 5 syndicats de la fédération CFE-CGC de l'assurance. La grande majorité de ses 200 adhérents n’est pas élue dans les CSE et ne porte pas des mandats syndicaux. C'est donc avant tout le réseau professionnel que viennent rechercher les adhérents et un accompagnement sur mesure en cas de difficultés.
Surtout que les licenciements accélérés et brutaux des cadres de direction pour perte de confiance avec les directions générales sont une nouvelle tendance dans l'assurance...Une fois par mois en moyenne, l'UDAP accompagne un adhérent qui se trouve dans le viseur avec une procédure dite des « bons offices » qui stipule que « les différends entre employeurs et cadres de direction doivent constituer une exception d’une extrême rareté ». Un temps manifestement révolu.
Chez Disneyland Paris, on a noté en juin 2020 un soudain intérêt pour le syndicalisme des 70 cadres dirigeants menacés de passer simples cadres supérieurs.
Les frontières ne sont pas étanches entre les cadres de direction et les organisations syndicales mais les relations passent le plus souvent sous le radar...En juillet 2013, la CFE-CGC des CCI a surpris tout le monde en débarquant en CPN (commission paritaire nationale) avec un conseiller technique atypique puisqu'il s'agissait du directeur général de la CCI de Tarbes, par ailleurs président du syndicat des DG des CCI créé en 2009 qui regroupait à alors près de 50 % des directeurs généraux plus que jamais soucieux de leur avenir dans le cadre du plan de régionalisation des CCI.