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05 / 01 / 2017 | 84 vues
Jean Meyronneinc / Abonné
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Administrateur civil : surreprésentation des candidats masculins au départ mais plus de femmes reçues au final

Comme chaque année, le comité de sélection des administrateurs civils au « Tour extérieur » a rendu son rapport à la ministre de la Fonction publique il y a quelques jours.

Quels sont les principaux points à retenir ?

En fait, un recul significatif des candidatures en 2016, avec 260 dossiers recevables en 2016, contre 330 en 2015, 340 en 2014

Le rapport souligne que, cette année, la nouveauté tient à ce que « la chute affecte la totalité des grands pourvoyeurs de dossiers et, tout en concernant l’ensemble des tranches d’âge, est nettement marquée dans celle des moins de quarante ans. Le déficit le plus important concerne l’intérieur : 40 candidatures contre 61 en 2015 et 62 en 2014 (38 cependant en 2013) mais il manque aussi une dizaine de candidats dans chacun des trois secteurs que sont les finances, les ministères sociaux et la défense ». 

À noter que les délibérations du comité ont finalement mené à sélectionner 75 candidats pour la phase d’entretiens en octobre, pour établir la liste des lauréats susceptibles d’être retenus pour les 31 postes proposées.

Sur l'approche du jury, les observations et les enseignements à en tirer

Au départ, la surreprésentation des candidats masculins était évidente mais la proportion s'est inversée. Le comité a eu pour priorité de répondre au besoin d’encadrement supérieur de l’administration de l’État « avec le souci d’ouvrir l’éventail des parcours vers la haute fonction publique », en s'efforçant « d’identifier des personnalités et des compétences plutôt que d’évaluer des connaissances académiques ».

Au départ, la surreprésentation des candidats masculins était évidente (165 pour 95 femmes, soit 63,5 % contre 36,5 %) mais la proportion s'est inversée au fil des étapes de la sélection : 36 hommes pour 39 femmes admissibles (soit 48 % contre 52 %).

Finalement, 13 hommes ont été admis pour 18 femmes (soit un rapport de 42% contre 58%).

Pour un nombre de postes à pourvoir équivalent, les statistiques par tranches d'âge font apparaître une diminution des admis de moins de 39 ans (7 sur 31 au lieu de 11 sur 30 chacune des deux années précédentes). À l'inverse, la tranche 45-49 ans est passée à 10 au lieu de 6 les deux années 2014 et 2015.

Le comité conclut par certaines recommandations à destination des administrations (dont certaines ont déjà été formulées les années précédentes) sur la constitution des dossiers, l’évaluation des candidats et sur la préparation et l' accompagnement des candidats.

Il est ainsi rappelé que :

  • la responsabilité des administrations est de constituer des viviers et non de se borner à transmettre des candidatures ;
  • la contrepartie de cette démarche partenariale est la clarté dans l’échange avec les postulants éventuels ;
  • la nécessité d'encourager la diversité des profils ;
  • la « lettre de motivation » reste généralement la pièce la moins convaincante des dossiers.

Sur le déroulé des entretiens, le comité constate : 

  • le déficit d’une majorité de candidats dès que l’on sort de leur domaine de stricte compétence professionnelle ;
  • que trop de candidats hésitent encore à s’engager ;
  • et que les candidats éprouvent aussi des difficultés à réagir face à des mises en situation concrètes.

Les messages de ces « sages » seront ils entendus ?

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