Alors que la grève de la faim des anciens salariés de Generali atteint son 61ème jour, la médiation judiciaire voulue par le Ministère du Travail n’est toujours pas mise en œuvre en raison des réserves émises par l’employeur.
 
Entendu par l’AFP, M. Michel ESTIMBRE, directeur général adjoint de Generali, a tenté de relativiser les choses en prétendant qu’il n’existait « pas de condition ».
 
C’est faux, comme le prouve le courrier de son avocat à la Cour.
 
Cette dernière, sous la plume de sa présidente, Mme Froment, a indiqué qu’en raison, des conditions et des réserves posées par Generali, il lui paraissait impossible de nommer un médiateur, lequel doit pouvoir « œuvrer sans réserve ».
 
La lettre de la Cour, datée du 7 Avril 2011 et reçue le 8 par les avocats des parties, était donc connue de M. Estimbre au moment où il a répondu à l’AFP (11 avril).
 
La gêne de la direction est patente et il est manifeste qu’elle cherche encore à gagner du temps, alors que chaque jour compte.
 
Les anciens salariés de Generali continuent donc de mobiliser leurs soutiens et exigent que leur ancien employeur :
 

• fasse savoir sans délai à la Cour que l’ensemble des réserves et conditions préalablement posées par leur avocat est levé,
• s’engage dans une médiation loyale, avec la volonté d’aboutir, ce qui passera nécessairement par la prise en compte et l’indemnisation des différents préjudices subis.

 
Les anciens salariés sont sur le fond certains d’avoir raison et offrent de le prouver à tout lecteur impartial de leur dossier.
 
Mais, en 54 mois, le destin de trop d’entre eux a basculé : saisies, expulsions, divorces, difficultés financières de tous ordres, maladie… Déjà un suicide est à déplorer.
 
Il ne saurait être question d’attendre l’arrêt d’Appel fin 2012, ou la Cassation en 2014.
 
L’urgence est là : il ne s’agit plus de sauver la face, mais de trouver des solutions équilibrées et justes.
 
Le slogan de Generali « génération responsable » est aujourd’hui à l’épreuve de la vérité.