Un rapport d'étape sur les risques psychosociaux chez France Télécom Orange a été remis aujourd'hui par le cabinet Technologia. Parmi les 107 recommandations du cabinet rapportées par Les Échos, on trouve celle de créer un réseau de médiateurs, composé à 30 % d'intervenants extérieurs, qui arbitreraient les oppositions entre des salariés en difficulté et la hiérarchie. Ce réseau de médiateurs relèverait d'une entité automome qui se coordonerait en bonne intelligence avec une direction des ressources humaines que le cabinet propose de rebaptiser « direction des relations humaines ». Un réseau de médiateurs qui rappelle les « cellules d'écoute » mise en place en 2007 pour « faire face à la complexité des situations individuelles ». Des cellules d'écoute, animées à 100 % par des salariés du groupe dont des médecins du travail, qui avaient enregistré 166 visites sur les 9 premiers mois, 39 % des cas en difficulté ayant été signalés par les médecins du travail, les managers et les représentants des salariés. La question de l'anonymat avait été alors posée par les syndicats, notamment la CFE-CGC.

Le rapport met l'accent sur la nécessité de revoir le système de reporting. Le cabinet juge en outre que le système de promotion est « opaque » avec des règles « pas claires » de la mobilité interne.

• Les limites du reporting social de France Télécom Orange > Notre décryptage sur ce point clé de la prévention des facteurs de risques psychosociaux.

Pour le moment, le cabinet Technologia a reccueilli 500 témoignages. Il en reste encore 500 à mener. La direction présentera son plan de prévention du stress en juin au regard du questionnaire auquel ont répondu 80 % des salariés, des 1 000 entretiens en face à face et de l'analyse des multiples alertes des CHSCT. 

« Il y a eu plusieurs suicides depuis janvier 2010 », note le cabinet dans le préambule de ce pré-rapport qui souligne « la persistance de difficultés ».