Organisations
Contre les séides de l’État, battons-nous pour le site Aliphos de Dunkerque
Le site Aliphos de Dunkerque devait permettre de pérenniser plusieurs centaines d’emplois directs et indirects sur l’ancien site de Total. Ambitieux et écologique, le projet est aujourd’hui néanmoins menacé par l'État et le préfet, qui, non contents de rester passifs devant les difficultés du site, menacent le projet par leurs actions.
Nos élus préféraient-ils le pétrole aux engrais ? La question se pose tant l’État semble avoir une dent contre l’implantation d’Aliphos à Dunkerque. Certes, l’usine ne tient pas encore toutes ses promesses en termes de production : seulement 40 000 tonnes d’engrais sortent du site chaque année sur les 220 000 prévues. Bâtie sur le site de l’ancienne raffinerie des Flandres de Total-Mardyck, la nouvelle usine fonctionne pourtant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ce n’est donc pas faute d’investissement des salariés dans leur nouvel emploi. Mais ce n’est pas non plus dans les aléas du commencement d’un nouveau projet qu’il faut chercher des responsabilités : l’État, bien plus prompt aux discours qu’aux actes, n’a de cesse de mettre des bâtons dans les roues du projet Aliphos depuis ses débuts.
Maître du tempo administratif, l’État et les autorités locales se hâtent lentement pour lever les difficultés qui pèsent sur l’activité. Ainsi, le site d’Aliphos produit des engrais DCP « dical+ », chimiquement plus avantageux que les autres engrais phosphatés du marché. Mais la compétitivité de ce super engrais en prend un coup chez Aliphos parce que certaines matières premières doivent être importées d’Allemagne. Doit-on en déduire que le montage du projet est irrationnel ? Non : ces matières premières (l’acide chlorhydrique notamment) devaient en réalité venir de l’usine voisine Inda’Chlor, dont les autorisations d’exploitation tardent à être accordées. Au lieu d’arriver par pipeline sur quelques centaines de mètres, l’acide chlorhydrique arrive par camions sur plusieurs centaines de kilomètres… Les deux projets sont pourtant liés depuis la conception des deux sites, l’un n’allant pas sans l’autre ou presque. Compte tenu de cette difficulté du seul fait de la lenteur de l’administration, le projet Aliphos s’est mis en porte-à-faux sur ses engagements environnementaux. L’écologie est une excuse bien pratique pour l’État, avec un préfet qui enfonce le clou et surtout l’usine en décembre dernier en nous mettant à l’amende pour infractions environnementales.
Qu’avons-nous fait pour mériter cet acharnement ? La société Aliphos est une filiale du groupe belge Écophos créé en 1996 par Mohamed Takhim. Est-ce lui qui s’est attiré les foudres de l’État ? Faut-il penser que Mohamed Takhim dérange en haut lieu ? En juin dernier, celui-ci annonçait pourtant son intention de doubler les investissements sur site. Pas sûr qu’il soit aussi motivé aujourd’hui. L’État voudrait faire fuir les investisseurs étrangers qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Les questions environnementales ne sont qu’un prétexte, l’État et le pr&eacut
Nos élus préféraient-ils le pétrole aux engrais ? La question se pose tant l’État semble avoir une dent contre l’implantation d’Aliphos à Dunkerque. Certes, l’usine ne tient pas encore toutes ses promesses en termes de production : seulement 40 000 tonnes d’engrais sortent du site chaque année sur les 220 000 prévues. Bâtie sur le site de l’ancienne raffinerie des Flandres de Total-Mardyck, la nouvelle usine fonctionne pourtant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ce n’est donc pas faute d’investissement des salariés dans leur nouvel emploi. Mais ce n’est pas non plus dans les aléas du commencement d’un nouveau projet qu’il faut chercher des responsabilités : l’État, bien plus prompt aux discours qu’aux actes, n’a de cesse de mettre des bâtons dans les roues du projet Aliphos depuis ses débuts.
Maître du tempo administratif, l’État et les autorités locales se hâtent lentement pour lever les difficultés qui pèsent sur l’activité. Ainsi, le site d’Aliphos produit des engrais DCP « dical+ », chimiquement plus avantageux que les autres engrais phosphatés du marché. Mais la compétitivité de ce super engrais en prend un coup chez Aliphos parce que certaines matières premières doivent être importées d’Allemagne. Doit-on en déduire que le montage du projet est irrationnel ? Non : ces matières premières (l’acide chlorhydrique notamment) devaient en réalité venir de l’usine voisine Inda’Chlor, dont les autorisations d’exploitation tardent à être accordées. Au lieu d’arriver par pipeline sur quelques centaines de mètres, l’acide chlorhydrique arrive par camions sur plusieurs centaines de kilomètres… Les deux projets sont pourtant liés depuis la conception des deux sites, l’un n’allant pas sans l’autre ou presque. Compte tenu de cette difficulté du seul fait de la lenteur de l’administration, le projet Aliphos s’est mis en porte-à-faux sur ses engagements environnementaux. L’écologie est une excuse bien pratique pour l’État, avec un préfet qui enfonce le clou et surtout l’usine en décembre dernier en nous mettant à l’amende pour infractions environnementales.
Qu’avons-nous fait pour mériter cet acharnement ? La société Aliphos est une filiale du groupe belge Écophos créé en 1996 par Mohamed Takhim. Est-ce lui qui s’est attiré les foudres de l’État ? Faut-il penser que Mohamed Takhim dérange en haut lieu ? En juin dernier, celui-ci annonçait pourtant son intention de doubler les investissements sur site. Pas sûr qu’il soit aussi motivé aujourd’hui. L’État voudrait faire fuir les investisseurs étrangers qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Les questions environnementales ne sont qu’un prétexte, l’État et le pr&eacut
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