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La RATP va dénoncer son Plan d'Épargne d'Entreprise jugé trop avantageux et donc trop cher
Les 20 000 salariés de la RATP qui ont placé de l'argent sur le fonds historique du Plan d'Épargne d'Entreprise ouvert en 1988 ont l'assurance d'un taux de rémunération minimal de leur épargne de 7% (le taux du livret A des Caisses d'Épargne majoré de 4% avec plancher à 7%...). "Un bon plan", confirme la CFE-CGC que ce Fonds Commun de Placement d’Entreprise (FCPE) sécurisé baptisé Tick'Épargne composé exclusivement d'obligations privées émises par la RATP.
Impact sur les comptes de l'entreprises
Mais c'est bientôt la fin du bon plan puisque la direction a annoncé en juillet sa volonté de revoir les conditions du PEE. Le coût du placement sécuritaire Tick'Épargne affecterait "significativement les comptes de l’entreprise" rapporte la CFE-CGC qui précise que "les tutelles invitent régulièrement la RATP à revoir les modalités relatives au taux d’intérêt garanti"...
Vers une dénonciation de l'accord de 1988
Pour revoir l'accord PEE la direction a bien proposé, en contrepartie, de mettre en place un Perco (Plan d’Épargne Retraite Collectif) et de doubler le niveau d'abondement sur le PEE (de 305 à 600 € maximum) sans taux de rémunération garanti. "Au terme des 5 ans de blocage, il apparaît qu’à moins de 900 € d’abondement pour 2660 € versés dans l’année avec un taux de rémunération annuel de 3,5 %, le rendement du PEE est inférieur à celui d’aujourd’hui", lance la CFE-CGC qui se refuse à négocier un accord de révision du PEE sur les bases proposées par la direction. Même écho du côté des autres syndicats.
À partir de là, la direction va être contrainte de dénoncer l'accord PEE. Et la CFE-CGC de souligner : "Dans le cas présent, les adhérents à Tick’Épargne pourront, pendant 15 mois après dénonciation de l’accord, continuer à effectuer des versements sur leur compte en bénéficiant du maintien du taux à 7% pendant 5 ans."
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