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09 / 12 / 2011 | 1 vue
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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« Ce n’est pas parce que rien ne va mal que je vais bien ! » - Dominique Steiler

Interview de Dominique Steiler, docteur en psychologie et directeur du Centre développement personnel et managérial de Grenoble-École de management, co-auteur de Le slow management, éloge du bien-être au travail, l'un des huit ouvrages sélectionnés  dans le cadre du Prix Malakoff Médéric pour l'innovation en santé au travail.

En quoi considérez-vous que la psychologie du travail est trop axée sur l’analyse des dysfonctionnements ?

C’est encore la dimension pathologique de la psychologie qui prédomine. S’il est important de travailler à la suppression des sources de souffrance, ce n’est plus suffisant. Il faut chercher les moyens de chercher la signification du bien-être au travail et de ses effets sur la santé et sur la création de valeur pour l’entreprise. Je suis partisan d’une psychologie positive qui a prouvé son intérêt sur un plan scientifique.


Le bonheur au travail est-il compatible avec la performance économique ?


Les études de Richard Layard au sein de la London School of Economics ont montré sur les 50 dernières années que le bonheur ressenti diminuait alors que, paradoxalement, l’économie progressait. Il ne faudrait pas jeter le bébé avec l’eau du bain ! Il s’agit bien de voir comment nous pouvons préserver l’évolution économique en portant notre attention à la dimension du bien-être, de la vie ; ce qui n’exclut pas une bascule radicale des modes de penser et d’agir.

Quel est le sens de la « paix économique » ?

À l’école de management de Grenoble, nous avons un projet de chaire portant sur le « bien-être au travail et la paix économique ». Il s’agira, entre autres, de regarder comment les grandes valeurs humaines (altruisme, gratitude, générosité) peuvent avoir un effet sur la création de valeur.

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