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03 / 09 / 2011 | 6 vues
Victor Waknine / Membre
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Bien-être au travail : l'ordre et le désordre ne font qu'un !

J'ai le plaisir de vous faire partager notre actualité de rentrée par la publication d'une étude que nous avons réalisée sur un IBET (indice de bien-être au travail) sectoriel, lui-même déduit d'une somme de taux de mal-être au travail (TMET) par la relation :

IBET + SigmaTMETs = 1

En quelque sorte, tout système d'échanges, donc de dégradations socio-organisationnelles possibles, se fait à somme constante (socio-dynamique des organisations).

Pour cela, nous avons utilisé les indicateurs majeurs bien admis par l'ensemble des acteurs: absentéisme, accidents de travail, trajets, maladies professionnelles et nous avons tenu compte d'une appréciation de sorties forcées, à savoir : un taux lié aux démissions, les licenciements non-économiques, les ruptures conventionnelles.

Nous avons utilisé, les sources  statistiques officielles 2009 DARES et CNAMTS pour les mouvements de main d'oeuvre et les journées non travaillées d'AT/MP/TR (plus de 18 millions de salariés comme base statistique).

Pour l'absentéisme, faute de données statistiques nationales, nous avons utilisé l'enquête Alma Consulting 2009, basée sur des données d'organisations représentant plus de 400 000 personnes, avec en particulier l'absentéisme pour maladie ordinaire pondérée à 50 % pour les situations de mal-être au travail, suivant en cela l'étude de l'OMS.

  • Les secteurs « industrie » et « filière agroalimentaire » se distinguent par leur IBET supérieur à 0,80. À l’inverse, les activités tertiaires sont les plus dégradées par leur TMET (taux de mal-être au travail) en particulier pour les sorties forcées.

Vous trouverez le rapport d'étude en pdf ci-joint et en ligne : cliquez ici.

Quels ont été les objectifs de cette étude ?

L’ambition pédagogique de cette étude, basée sur les données internes des entreprises, est d’alerter les directions sur le niveau des dégradations socio-économiques dues au mal-être au travail, affectant leur performance opérationnelle.

C’est un éclairage primordial pour les organisations encore dans le déni et dans le manque de transparence vis-à-vis de leurs parties prenantes internes et de leur gouvernance.

Le calcul de l’IBET sectoriel et des TMETs est un préalable aux diverses démarches de mise en conformité pour la RSE et la prévention globale, notamment primaire, des risques psycho-sociaux (RPS). Il permet de se positionner sur des taux sectoriels de base, qui correspondent à des statistiques nationales. Un point de comparaison est alors possible au niveau macro avec d'autres entreprises du secteur et avant d'entamer des démarches plus lourdes de diagnostic de facteurs de risques internes qui seraient nécessaires.

Rappellons que l'IBET spécifique, quant à lui, est déterminé avec l'implication des parties prenantes sur des indicateurs objectifs de mal-être au travail (IMETs) propres à l'entreprise qui viennent compléter les 3 indicateurs de base.

La charrue avant les bœufs !

Cette étude se distingue fortement des enquêtes, sondages et baromètres portant sur des questionnaires subjectifs, adressés à des échantillons trop restreints d’entreprises qui expriment des perceptions, intentions et ressentis sur des échelles psychosociales hétérogènes sans aucune indication économique.

Nous recommandons dans le cadre de la mise en conformité RSE et RPS de procéder à une méta-mesure préalable aux enquêtes individuelles.

  • C'est en quelque sorte l'analogie avec un patient qui remplirait un questionnaire dans la salle d'attente de son médecin et qui se verrait remettre une ordonnance sans avoir fait analyses et radios au préalable.

Vous trouverez d'autres pistes d'ouverture possible dans le dossier ci-joint et bien entendu au plaisir d'en débattre dans ces colonnes.

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