Organisations
Voilà, on a fait ce qu'il fallait jusqu'en novembre 2013 pour les handicapés, c'est ça ?
La semaine pour l'emploi des personnes en situation de handicap s'est déroulée en France du 12 au 16 novembre.
Le saviez-vous ? Peut être ou peut-être pas ?
En attendant, dans de nombreux départements des actions ont été organisées par divers employeurs, associations et institutions à l'intention des personnes en situation de handicap.
Et maintenant ?
Certains d'entre eux ont trouvé une source d'énergie pour tenir jusqu'à la semaine suivante, en novembre 2013. Mais sont-ils nombreux ? D'autres ont vécu tout cela parce que c'était ça ou rester seul chez soi, isolé, éloigné ou faisant semblant de ne pas l'être ; et ces derniers y ont cru. Ils se sont dit qu'ils allaient se faire remarquer et convaincre de leurs capacités, de leurs compétences, malgré leur handicap ou plutôt avec leur handicap.
Depuis, que se passe-t-il pour eux ?
Rien. Enfin, disons pas plus qu'avant.
Beaucoup d'entre eux n'auront pas plus d'un ou deux entretiens de recrutement jusqu'en novembre 2013. Ils seront nombreux à recevoir des dizaines de lettres de refus jusqu'en novembre 2013. Beaucoup vont s'éloigner de plus en plus de leur employabilité jusqu'en novembre 2013.
Bien-sûr, il y aussi de nombreux autres demandeurs d'emploi, qui ne sont pas en situation de handicap et qui vivent les mêmes duretés, les mêmes réalités.
Vivre au quotidien avec le handicap, avec cette réalité, pèse comme un poids indescriptible et qui éloigne des autres, qui éloigne de leur compréhension, de leur acceptation.
Douze millions de français souffrent de handicap, soit presque 20 % de la population française. Une personne sur cinq.
Seulement 1,8 millions de personnes ont une reconnaissance administrative de leur handicap, permettant de bénéficier de la loi sur l'obligation d'emploi de travailleurs handicapés. Mais 35 % seulement sont en emploi.
Ainsi, 80 % des personnes en situation de handicap ne sont pas repérables à l'œil nu ou plutôt avec les représentations habituelles du handicap (fauteuil, membre en moins, mobilité très réduite etc.), puisque leur handicap est dit « invisible ».
Peu importent les chiffres, quel effort réel va être fait pour comprendre ce qui pose réellement problème ? Le handicap ou tout simplement la différence ? Ou la peur peut-être ?
La peur que recruter une personne en situation de handicap équivale à se mettre tout seul, des bâtons dans les roues. Leur productivité ne peut être que moins bonne, leur résistance également, toutes ces compétences qu'on dit être celles qui sont indispensables aujourd'hui.
N'oublions pas tout cela et on n'en reparle qu'en novembre 2013. Pendant une semaine ?