Une équipe de chercheurs a conduit une étude économétrique sur les déterminants de l’absentéisme qui postule qu’une hausse de 1 % des salaires se traduirait par une demi-heure de réduction des absences par an. Un surcroît de dépenses de formation semble également associé à une légère diminution de l’absentéisme. La présence d’un CHSCT dans les établissements de plus de 50 salariés se traduit par ailleurs par une diminution de l’ordre de 0,8 jour d’absence par salarié et par an par rapport aux établissements qui ne dépassent pas ce seuil. Bref, on est très loin de réduire significativement les absences des salariés en misant sur les salaires, les primes de présentéisme, l’investissement formation ou même encore sur le CHSCT.

La recherche a donc statistiquement démontré à quel point ces leviers ne pesaient pas lourd par rapport aux leviers managériaux associés à une véritable reconnaissance des risques psychosociaux.

La direction dans laquelle s'est déroulée l'étude n’a pas souhaité aller plus loin quand l’équipe de recherche a commencé à faire remonter les témoignages du terrain comme cela était pourtant prévu dans le « cahier des charges »…