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Tioxide Calais : l'Unsa fait valoir son droit d'opposition sur l'accord NAO
Conformément à la loi 2004-391 du 4 mai 2004, le syndicat Unsa-Tioxide a informé la direction et les syndicats qu'il s’opposait à l’application de l’accord NAO 2010 mis à la signature tel que défini dans le communiqué de la direction, en date du 11 décembre 2009 paru dans la base communication de l’intranet de l’entreprise.
Après l’acceptation du gel des salaires, le renoncement aux bonus individuels et le plafonnement de l’intéressement 2009, les motivations de l’Unsa-Tioxide tiennent dans le refus de la direction, lors de la réunion NAO en date du 10 décembre 2010, d’aborder les thèmes suivants :
- traitement des intérimaires et CDD ;
- remplacement des absents ;
- égalité de traitement hommes-femmes ;
- amélioration des conditions de travail ;
- prime transport à l’ensemble des salariés alors que le législateur a mis en place des dispositions permettant une aide substantielle à moindre coût.
La direction s’est apparemment entendue avec les autres syndicats pour faire signer cet accord, en refusant de discuter les autres thèmes de NAO (traitement les intérimaires et CDD, le remplacement des absents, l’égalité de traitement hommes-femmes et l’amélioration des conditions de travail).
Nous ne pouvons accepter ce camouflet et accepter des demi-mesures.
La CGT parle de dénonciation de l’accord, il lui faudra relire les textes car un accord ne peut être « dénoncé » que par un signataire. En revanche, nous utiliserons notre « droit d’opposition » sans hésiter puisque nous sommes le syndicat qui a recueilli la majorité des suffrages exprimés au premier tour des dernières élections au CE.
Il est aussi nécessaire de rappeler que les négociations salariales pour 2010 ont été avancées par rapport aux autres années, elles ont été accolées à la clause de « revoyure » de l’accord 2009.
Il n’y a donc pas urgence. On peut alors se demander ce qui pousse la direction et d’autres à vouloir en finir si rapidement. La direction dit ne pas avoir de directive concernant les bonus, alors nous proposons d’attendre un peu, car imaginez que l’accord soit signé tel quel et que le groupe donne son feu vert pour récompenser les efforts. À qui croyez-vous que l’enveloppe sera distribuée ?
Rappelez-vous encore du début 2009, la situation était présentée comme critique et nous sommes tombés dans le panneau alors il est urgent d’attendre, nous ne nous laisserons pas abuser une fois de plus.
Un groupe qui a demandé des efforts à ses salariés et qui dans la même année s’apprête à absorber un concurrent qui pèse 500 000 tonnes doit savoir faire la part des choses et notre devoir est de le mettre face à ses responsabilités.
Le chantage habituel de fermeture, de non-soutien du projet (dont on ne sait toujours pas grand-chose), d’images et autres gadgets destinés à jouer sur les peurs ne sont pas acceptables.