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RATP : l’agression doit-elle faire partie des risques du métier des conducteurs de bus ?
Les agressions sur les 13 000 conducteurs de bus (les « machinistes receveurs ») de la RATP se multiplient dans les zones sensibles. « Mi-octobre, le conducteur du 235 était aspergé d’un liquide inflammable au Luth à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) par deux individus cagoulés... Aussitôt, plusieurs lignes, dont le 235, et celles d’autres centres de bus voisins de Charlebourg, Nanterre, Pleyel, qui circulent aux alentours de la cité, sont déviées. La population locale est privée de transports en commun » , rapporte un article intitulé « Les rixes du métier », mis en ligne sur le site du CE de la RATP.
« Les cités dites sensibles sont moins bien desservies à cause des services non couverts par manque de véhicules disponibles et par manque de personnel, à cause de la productivité effrénée. On assiste ainsi à une forme de ghettoïsation », affirme un conducteur. Une source de tensions alors que la violence se banalise. Chaque machiniste « doit détailler les coups qu’il a pris, les épaules étant moins graves que la tête. » Et comme disait un ancien PDG de la RATP dont le CE rapporte les propos : « Si un machiniste n’est pas capable de supporter la pression, ce n’est pas un bon machiniste ». Une culture d’entreprise...
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