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18 / 04 / 2012 | 5 vues
Françoise Gauchet / Membre
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Premiers résutats de l'enquête SUMER : autonomie en recul pour les cadres

Les premiers résultats de l'enquête SUMER (surveillance médicale des expositions aux risques professionnels) ont récemment été publiés par le Ministère du Travail.

L’enquête SUMER en question a été menée en 1994, 2002-2003 et 2009-2010 sous l’égide de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) du Ministère du Travail.

Les données de la dernière édition ont été recueillies par 2 400 médecins du travail auprès de 48 000 salariés du secteur privé, des hôpitaux publics et d’une partie de la fonction publique d’État et des collectivités territoriales, soit un échantillon représentant 22 millions de salariés (dont 17 millions du privé).

Quatre catégories de risque sont étudiées :

  • les contraintes organisationnelles,
  • les nuisances physiques,
  • les expositions aux agents biologiques,
  • et celles aux agents chimiques.

Il ressort que : « de 1994 à 2003, dans le secteur privé, l’intensité du travail a augmenté, comme les marges de manœuvre, tandis que les expositions aux contraintes physiques dans le travail ont reculé. Entre 2003 et 2010 en revanche, les rythmes de travail et les contraintes physiques se stabilisent, alors que l’autonomie des salariés les plus qualifiés recule.

Sur cette dernière période, les salariés se plaignent moins souvent de manquer de moyens pour faire correctement leur travail, mais ils signalent plus fréquemment subir des comportements hostiles ou ressentis comme tels dans le cadre du travail.

L’exposition aux produits chimiques diminue globalement entre 2003 et 2010. Les salariés sont plus souvent exposés à des agents biologiques dans un contexte marqué notamment par la pandémie grippale en 2009 ».


Quelques éléments marquants du rapport :

  • des semaines moins longues mais une flexibilité un peu plus grande du temps de travail ;
  • une stabilisation à un niveau élevé de l'intensité de travail ;
  • l'autonomie en recul pour les cadres et les professions intermédiaires ;
  • plus de contact avec le public mais moins d'agressions ;
  • davantage de « tension au travail » ;
  • davantage de salariés exposés au bruit dans un contexte de meilleur repérage des expositions ;
  • ralentissement de la diffusion du travail sur écran ;
  • stabilisation des contraintes physiques après un recul marsué.
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