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Pas de fausses notes de frais pour l'ex-n°2 de la CFE-CGC, Danièle Karniewicz
Poursuivie conjointement par la fédération CFE-CGC énergies et la confédération CFE-CGC pour abus de confiance, l'ex-n°2 et ancienne présidente de la CNAV a été relaxée par le tribunal correctionnel le 25 septembre.
À la lecture du jugement et voyant que Danièle Karniewicz n'était pas présente, le président de la 11ème chambre démarre par une boutade : « Elle n'a pas fait le trajet ? » Quelle que soit l'appréciation morale que l'on puisse porter, il n'y a pas de manœuvre frauduleuse établie, précise notamment le délibéré. Les deux parties civiles, elles, ont été déclarées irrecevables. Seul le procureur peut par conséquent faire appel.
Simple déclaration orale
L'audience du 10 juillet avait mis à jour un double de remboursement quasi « officiel » des frais de transport, par la CFE-CGC et par la CNAV, système qui n'avait pas été complètement expliqué par l'enquête de police. En effet, la CNAV remboursait sans justificatifs et sur simple déclaration orale tous les billets SNCF de seconde classe de Danièle Karniewicz. D'où la prévisible demande de relaxe du procureur au procès.
L'avocat de Danièle Karniewicz, Olivier Pardo, se réjouit de cette relaxe pure et simple : « Pour moi, cela démontre la volonté politique de nuire à ma cliente depuis le début de cette affaire. Elle reste une grande syndicaliste ». Reste à savoir si celle-ci envisage de porter plainte pour dénonciation calomnieuse contre ses accusateurs d'hier.
Relire le compte-rendu du 10 juillet et les petits déballages d'inimitiés entre clans rivaux au sein de la Confédération des cadres :
Au procès de Danièle Karniewicz l'accusation d'abus de confiance s'affaisse