Ville de Paris : pourquoi il ne nous était vraiment plus possible de rester à la CGT
Avec l’accord tacite de Montreuil, la fédération CGT des territoriaux préfère soutenir de sales méthodes que de défendre et de développer le syndicalisme. Dont acte.
C’est l’épilogue d’une longue crise débutée il a y plusieurs années. Il y a d'abord eu la tentative de putsch du syndicat du nettoiement sur les autres syndicats CGT de la Ville de Paris. La manœuvre avait toutefois échoué, ce qui avait mené à une scission avec le soutien de la fédération des services publics territoriaux, l’organe auquel tous les protagonistes sont rattachés, alors qu’elle aurait pu rappeler les impétrants à l'ordre pour mettre fin à ce conflit.
Il y a ensuite eu l’escalade avec des méthodes dignes de petits caïds (ou bien du patronat de l’automobile des années 1960) avec menaces physiques et tentatives d’expulsion des locaux de la Bourse du Travail (voir ici). Puis il y a eu les violences sexistes commises par les putschistes, lesquelles ont fait les choux gras de la presse nationale (voir ici), sans que la fédération des services publics territoriaux pas plus que la « conf' » ne prennent de sanctions contre les agresseurs.
Ces agresseurs sont allés encore plus loin pour mettre tous ceux qui contestaient leurs sales méthodes au pas puisqu’ils ont alors décidé de blacklister des centaines de délégués du personnel estampillés CGT, en les privant de tous leurs droits syndicaux du jour au lendemain. Un peu comme sous Pinochet... Une attitude officiellement signée de la fédération des territoriaux, laquelle a été jusqu’à envoyer cette liste noire à Anne Hidalgo directement pour que cette dernière veille bien à ce que des militants CGT de la Ville de Paris ne puissent plus défendre le personnel (voir ici). Là encore, sans aucune intervention de Philippe Martinez et consorts du côté de la confédération à Montreuil. Visiblement, la CGT dans sa structure préfère soutenir de sales méthodes que de défendre et de développer le syndicalisme.
Près d’un an après, la situation n’ayant toujours pas évolué (elle a même empiré) et n’étant pas des adeptes de Sacher Masoch (quoique...), il était donc temps d'arrêter de donner l'argent des cotisations de nos adhérents pour entretenir des permanents syndicaux parasites et retrouver un peu de sérénité en prenant la seule décision qui s’imposait : la désaffiliation de la CGT. Ce qui a officiellement été rendu effectif lors de notre congrès du 12 décembre 2020.
Désormais, nous sommes indépendants sous le nom du syndicat PACS (personnel administratif, de la culture et des service de la mairie parisienne), avec un nouveau logo avec une structure toujours officielle (nos statuts ont été déposés en préfecture) mais qui n'est plus rattachée à une confédération nationale (la CGT en l’occurrence), comme le précise la motion adoptée. Enfin, nous conservons bien sûr nos élus dans les instances représentatives du personnel à la direction des affaires culturelles (DAC) de la Ville de Paris (et ailleurs, dans d'autres directions, bien sûr).