L’ouverture à la concurrence des bus RATP, présentée comme une modernisation du service, se traduit en réalité par une mise en danger des agents et des usagers. La sécurité, pourtant élément fondamental du service public, est reléguée au second plan, sacrifiée sur l’autel de la rentabilité et de la réduction des coûts.

Ouverture à la concurrence, une mise en service précipitée, une protection inexistante

Lors de l’attribution des lots 9, 42 et 45, aucun repreneur n’a été en mesure d’apporter des garanties solides quant à la sécurité des salariés et des voyageurs. 

Comment peut-on envisager la mise en service d’un réseau sans avoir d’abord sécurisé celles et ceux qui le font fonctionner ?

Les agressions et incivilités envers les machinistes et contrôleurs se multiplient pour rappel 4 par jours sur le réseau bus RATP. Pourtant, aucune mesure concrète n’a été annoncée pour pallier la possible disparition de la Sûreté RATP (GPSR), ces professionnels aguerris qui, aujourd’hui, assurent la protection des agents et des usagers. 

Le recours à des sociétés privées, sans les mêmes prérogatives ni la même formation, suscite une inquiétude légitime. 

Qui interviendra en cas d’agression ? Quels moyens seront mis en place pour garantir la sûreté des travailleurs et des passagers ?

Toutes ces questions devraient être au cœur des discussions de l’ouverture à la concurrence et mieux pris en compte dans la construction des appels d’offres.

La sécurité des agents : une priorité non négociable pour la fédération FO transport et logistique.

Île-de-France Mobilités (IDFM) a le devoir d’allouer les ressources humaines et financières nécessaires pour garantir un environnement de travail sécurisé. La rentabilité ne peut primer sur la protection des salariés et des voyageurs. FO  exige des réponses claires et immédiates :

• Le maintien du niveau de sécurité actuel à minima

• L’intégration des forces de sûreté aux discussions sur l’ouverture à la concurrence

• Des garanties précises sur les dispositifs de protection des agents et usagers

L’ouverture à la concurrence : c’est le  Problème , pas une solution

On nous présente l’ouverture à la concurrence comme un progrès, alors qu’elle se traduit par un recul des conditions de travail et de sécurité. La sécurisation des réseaux ne doit pas être la variable d’ajustement du dumping social qui accompagne cette réforme.

FO RATP refuse que la sécurité soit bradée au nom de la concurrence. Il est encore temps de faire marche arrière. La sécurité des agents et des voyageurs n’est pas négociable !