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09 / 12 / 2024 | 119 vues
Céline REMOND / Abonné
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Orange: non à la répétition des drames humains !

Notre organisation syndicale  exige que la direction tire les leçons de l’histoire tragique de France Télécom et prenne des mesures immédiates pour mettre fin au mal-être au sein de notre entreprise !

 

Un lourd héritage qui persiste aujourd’hui est critique

 

La vague actuelle de suicides chez Orange réveille douloureusement les fantômes du passé. Ces drames rappellent les conséquences dévastatrices de pratiques managériales fondées sur la pression et l’objectif à tout prix.

 

En 2006, les restructurations massives de France Télécom avaient entraîné une dégradation brutale des conditions de travail et provoqué 35 suicides. Aujourd’hui, la politique d’entreprise d’Orange, marquée par des réorganisations incessantes, réitère le même climat social délétère que celui qui avait conduit à ces tragédies.

 

Les salariés sont à nouveau confrontés à des méthodes de gestion qui privilégient les résultats financiers au détriment de leur bien-être, exacerbant un mal-être collectif dont les conséquences sont dramatiques.

 

Dans ce contexte, nous avons adressé un courrier (*) à Mme Christel Heydemann, Directrice générale d’Orange, pour exprimer nos préoccupations et demander une rencontre afin de discuter collectivement des mesures à prendre pour prévenir de nouveaux drames et restaurer un climat de travail serein et respectueux.

 

Le 21 janvier 2025, la Cour de cassation se prononcera sur les pourvois formés par les anciens dirigeants de France Télécom, condamnés pour harcèlement institutionnel. Cette décision, que nous espérons exemplaire, devrait entériner la reconnaissance d’un système managérial toxique comme forme de harcèlement moral

 

Malgré les évolutions juridiques et les alertes syndicales, les témoignages des salariés révèlent que :

- La pression managériale reste omniprésente, avec des objectifs souvent inatteignables.

- Les réorganisations à répétition aggravent le stress et l’incertitude chez les employés.

- L’accompagnement des salariés en souffrance est insuffisant, bien que les dispositifs existants soient davantage mis en avant.

 

Notre organisation syndicale  affirme qu’aucune entreprise ne peut prospérer en sacrifiant la santé mentale et la vie de ses salariés.

 

Nos revendications immédiates

 

La reconnaissance officielle du harcèlement institutionnel comme un risque psychosocial majeur Audit complet des conditions de travail
 

La décision de la Cour de cassation doit marquer un tournant décisif, et Orange doit s’engager à éviter les pratiques de harcèlement systémique.
 

Un audit complet des conditions de travail

L’entreprise doit faire toute la lumière sur les causes des suicides et sur l’impact des réorganisations sur la santé mentale
 

Le renforcement des dispositifs de soutien

Nous exigeons un accès élargi à des cellules d’écoute, un suivi psychologique gratuit et des formations pour détecter les signaux de mal-être.


Un changement radical dans les méthodes managériales

Le management par la pression doit être remplacé par des pratiques respectueuses des collaborateurs et de leurs droits.

 

Un appel à la responsabilité
 

Nous réaffirmons notre engagement pour que plus jamais des salariés ne paient de leur vie les dérives managériales ou organisationnelles. Nous appelons tous les salariés à se mobiliser et à exiger des comptes à la direction.

 

(*) https://www.focom-orange.fr/wp-content/uploads/2024/11/courrier_mme_christel_heydemann_25-11-2024-1.pdf

 

Pour mémoire: Journée mondiale de la santé mentale – Notre approche face aux réorganisations chez Orange

 

À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, en octobre dernier , notre organisation syndicale  avait déjà souhaiter sensibiliser sur l’importance du bien-être psychologique des salariés d’Orange, particulièrement affectés par les multiples réorganisations et déménagements récents.

 

Et de rappeler que:
 

- ces changements constants créent un climat d’incertitude, de stress et de perte de repères pour les employés, exacerbant les risques psychosociaux tels que le burn-out ou l’anxiété.

- et que les déménagements fréquents, la mobilité interne et les restructurations successives perturbent la stabilité des équipes, générant une pression accrue chez les collaborateurs.

 

Ce constat est appuyé par de nombreux rapports, bilans et enquêtes, notamment ceux réalisés par des médecins du travail, les services sociaux, les psychologues et des études telles que celles de SECAFI.

 

Tous ces acteurs s’accordent sur le fait que les réorganisations répétées ont un impact direct sur la santé mentale des salariés. FOCom  appelait  donc la direction d’Orange à prendre des mesures concrètes pour accompagner les salariés dans ces transitions souvent vécues comme brutales.

 

Notre syndicat milite pour un renforcement des dispositifs de soutien psychologique, notamment en offrant des consultations régulières avec des professionnels spécialisés. Il demande également une meilleure gestion des réorganisations à travers une communication plus transparente, permettant aux salariés de se préparer et d’appréhender les changements avec plus de sérénité.

 

Il  souligne que la politique de conduite au changement doit être revue dans sa globalité. Certains médecins salariés d’Orange, parfois réticents à prendre position sur ces sujets sensibles, ont signalé que cette politique peut être vécue comme violente par certains employés. Pour nous , la mise en place d’un dialogue social renforcé est essentielle pour mieux gérer ces situations.

 

L’accent est mis sur le télétravail comme levier pour réduire la pression liée aux déplacements fréquents.

Notre organisation syndicale  propose aussi une plus grande flexibilité des conditions de travail, permettant aux employés de mieux concilier vie professionnelle et personnelle. Par ailleurs, le syndicat insiste sur des formations à la gestion du stress pour tous les niveaux hiérarchiques.

 

A l'occasion de  cette Journée mondiale de la santé mentale, notre syndicat avait tenu aussi à  rappeler que la santé mentale des salariés est un enjeu crucial. Elle doit être prise en compte dans chaque décision stratégique, car elle conditionne non seulement la productivité, mais aussi la pérennité de l’entreprise dans un environnement en perpétuel changement.

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