Organisations
Mini-indemnisation du télétravail contraint chez Orange
Au début de la crise, la direction considérait le télétravail contraint comme un non-sujet et les difficultés que nous lui remontions comme des caprices. Or, il a fallu improviser cette nouvelle organisation de travail dans l'urgence pour plus de 60 000 salariés. De fait, les règles de l’accord de télétravail et du droit n’étaient pas respectées, que ce soit pour l’équipement, l’environnement de travail, la protection de la vie privée voire la participation de l’entreprise aux frais liés au travail à domicile et à la restauration. Après des semaines d’insistance, nous avons pu débloquer certaines choses…
Indemnisation des repas des télétravailleurs versée sur la paie de juillet
Enfin, une bonne nouvelle : l’Urssaf vient de répondre à la direction favorablement concernant le versement de l’indemnisation sur la paie (exception des télétravailleurs détendeurs de carte de titres restaurant pour lesquels celle-ci sera crédité) pour le personnel ayant travaillé pendant la période de confinement du 17 mars au 10 mai.
Notre fédération s’est battue dès le début du confinement pour l’obtention de cette prime, alors qu’Orange freinait des quatre fers et prônait la mise en place de titres-restaurant. C’est une belle victoire et la preuve que les organisations syndicales signataires de l’accord de restauration ont eu raison de résister.
En effet, avec cette prime, vous n’avez pas de quote-part prélevée, comme c’est le cas avec les titres-restaurant. Concrètement, vous recevrez très prochainement deux e-mails : le premier vous informant de la mise en œuvre de cette indemnisation de 5,55 € par jour télétravaillé et le second vous demandant de confirmer le nombre de jours travaillés pendant la période.
Cette indemnisation sera versée avec la paie de juillet. Par ailleurs, alors que la reprise d’activité se fait progressivement et que les restaurants collectifs rouvrent les uns après les autres, Orange maintient un grand nombre de travailleurs en télétravail. Il est inconcevable que ces derniers soient lésés. Aussi, nous revendiquons qu’Orange prenne les frais de restauration des salariés amenés à poursuive le travail à domicile à sa charge, à partir du 11 mai et jusqu’à la reprise complète de leur activité sur site.
Prime télétravail contraint : 30 € versés sur la paie de juin
Depuis le début de la crise sanitaire, notre organisation syndicale se bat pour que les dépenses liées au télétravail soient prises en charge par l’entreprise dans l’esprit de l’accord de télétravail signé chez Orange. Après un refus catégorique et sans discussion, la direction a fini par céder sur le principe. Sur le montant, elle n’a concédé que 30 euros bruts pour les 2 mois et demi de confinement. Cette somme sera versée sur la paie de juin. C’est tout ce qu’Orange a concédé pour compenser les frais professionnels de ses télétravailleurs (hors restauration) pendant les deux mois de confinement !
Pour nous, le compte n’y est pas et nous demandons à la direction d’augmenter le montant de la prime d'au moins 25 euros par mois télétravaillé, jusqu’à la reprise complète de l’activité sur site, c’est-à-dire au plus tôt le 31 août 2020.
Équipement des télétravailleurs
Sur le principe, la direction a accepté le remboursement des achats de matériel (cartouches d’imprimantes et autres) du fait de l’activité professionnelle à domicile. Dans les faits, c’est au cas par cas et soumis à l’accord du manager. Concernant le mobilier (notamment les fauteuils ergonomiques), une procédure en drive a été mise en place, permettant aux salariés de récupérer leur équipement sur site. Dans la pratique, la procédure n’est pas mise en œuvre de manière fluide et homogène sur l’ensemble des sites.
Prime de covid-19 versée sur la paie de juin
La prime de covid-19 sera versée aux bénéficiaires sur la paie de juin. Elle s’élève à 1 000 euros nets. Elle est nette de cotisations et contributions salariales et fiscales pour les salariés ayant une rémunération inférieure à 3 SMIC. Pour les autres, elle y est soumise mais est calculée avec un montant forfaitaire de 1 000 euros nets.
Notre fédération regrette le nombre limité de bénéficiaires (environ 9 000, selon la direction), le manque de transparence et d’équité dans son attribution, source de frustration et de division, l’exclusion des cadres ayant été fortement exposés, le peu de latitude laissée aux managers de proximité.
S’appuyant sur les résultats de l’entreprise maintenus à un haut niveau grâce à l’engagement de tous le personnel, nous exigeons une prime exceptionnelle pour tous lors de la négociation salariale.