Organisations
2024: Une année sidérante !!
Au-delà des grands moments de rassemblement et de fraternité de cette année qui se termine – Jeux Olympiques et Paralympiques – front républicain aux élections législatives anticipées – reconstruction historique de l’un des plus emblématiques fleurons du patrimoine français, on ne peut pas dire que 2024 laissera dans les esprits l’image d’une France apaisée, confiante dans son avenir, en capacité de s’inscrire pleinement dans la transition du monde.
Bien au contraire, les craintes exprimées en début d’année se sont encore renforcées en cette fin d’année.
Le spectacle désastreux que nous donnent les partis politiques empêtrés dans leurs calculs politiciens et leurs jeux de cour d’école n’incite pas à l’optimisme, bien au contraire, alors qu’il y a une demande urgente de répondre aux aspirations profondes de beaucoup de nos concitoyens confrontés à la difficulté de boucler les fins de mois et inquiets pour l’avenir.
Il s’agit moins aujourd’hui de pointer du doigt les responsabilités de la situation politique, économique et financière dans laquelle le pays se trouve, cela viendra en son temps par le canal des urnes, que de trouver impérativement les voies et moyens d’un consensus républicain pour nous remettre dans le sens de la marche.
A défaut, nos concitoyens viendront encore grossir les rangs des antisystèmes et des bonimenteurs qui savent exploiter les peurs et attiser les haines. Si celles et ceux qui sont appelés à gouverner dans ce contexte si délétère manquent d’imagination, il leur suffit d’écouter ce que les corps dits intermédiaires, experts et acteurs du terrain, proches des citoyens, ont à dire sur la manière de réparer la démocratie et d’améliorer le vivre ensemble.
Ainsi le dernier Rapport annuel sur l’état de la France du Conseil économique, social et environnemental met en évidence les principales préoccupations des Français et les pistes de solutions pour les satisfaire. Le CESE, 3ème chambre constitutionnelle de la République est bien en effet le lieu de rassemblement et de travail commun des représentants de la société civile. Il leur suffit d’écouter aussi celles et ceux qui préconisent de gérer l’économie autrement pour s’inscrire dans un développement durable juste et solidaire. L'économie sociale et solidaire a en effet des atouts à faire valoir, en termes de performance économique, de système de valeurs, de réponse aux besoins sociaux.
L’ESS est également un allié puissant des acteurs publics avec lesquels elle peut construire des synergies pour contribuer à un intérêt collectif indispensable pour vivre en harmonie dans les territoires. De nombreuses initiatives et réalisations ont lieu localement avec une jeunesse qui entreprend, et elles sont autant d’exemples à suivre et de pratiques à partager.
C’est bien dans cet esprit que tout au long cette année 2024 le CIRIEC n’a pas ménagé ses efforts pour mener ses travaux de recherche et d’information, malgré le contexte difficile. Le 34ème congrès international tenu au Costa Rica en octobre, le Forum Africain sur l’ESS au Cameroun en mai, les conférences organisées au CESE en juin et à la Cité du développement durable à Paris en novembre, la publication de plusieurs ouvrages de la collection ‘Economie collective et territoires », l’élaboration d’un rapport commandé par ESS France sur la place et le rôle des acteurs de l’ESS dans le système de santé social, ont principalement nourri le programme de travail du CIRIECFrance au cours de cette année écoulée.
Pour reprendre la conclusion notre Président d’honneur, Marcel Caballero, dans le dernier numéro de la Lettre mensuelle, « le CIRIEC contribue à cette promotion du collectif. Par la recherche et l’information, il s’emploie à diffuser ces initiatives collectives et à encourager leur convergence vers un projet commun d’économie des besoins »
Que les différents experts et universitaires qui ont contribué à ces travaux, les 20 organisations et 101 membres individuels qui soutiennent l’association en soient remerciés. Nous comptons bien entendu sur toutes et tous pour l’année 2025 qui s’annonce d’ores et déjà dense et qui ne laissera pas le CIRIEC désœuvré. ▪