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05 / 05 / 2025 | 4 vues
Jean Paul Prady / Abonné
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Quoi de plus populaire que d’annoncer vouloir s’attaquer aux niches fiscales ? Mais quelles niches fiscales ?

Au constat d’une augmentation de la dette de la France depuis 2017 de 1043 milliards d’euros, arc-bouté sur ce dogme ruineux du ruissellement, le pouvoir cherche de nouveaux financements. Quoi de plus populaire d’annoncer vouloir s’attaquer aux niches fiscales ? Mais quelles niches fiscales ?

 

La seule, l’unique, dont on parle est l’abattement des 10 % dont bénéficient les retraité.es depuis 1978.
 

Créée pour amortir la baisse des revenus après le départ à la retraite, elle permet aussi d’amortir le coût des complémentaires santé pour lesquelles les retraité.es n’ont pas de participation de l’employeur. Cet abattement est conditionné par un certain niveau de revenus au-delà duquel il ne s’applique plus.

 

Cette offensive tous azimuts se construit sur un consensus plus large, sous-entendu par une large partie de la classe politique et relayé par globalement tous les médias : les retraité.es sont sommé.es de justifier leur pension de retraite issue de leurs cotisations sociales et sont désigné.es comme   responsables en partie ou en totalité des déficits...

 

La FGR-FP (Fédération générale des retraités de la Fonction Publique)  se prononce résolument pour une révision des niches fiscales mais aussi plus globalement de la fiscalité.  Les 90 milliards d’euros que coûtent ces « dépenses fiscales » au budget de l’Etat affectent le rendement fiscal. Ils ont une forte incidence sur les déficits.

 

La FGR-FP appelle aussi à la révision d’un certain nombre d’exonérations fiscales comme l’exonération des plus-values sur les cessions de titres, l’intégration fiscale et les versements des dividendes au sein d’un groupe. Ces trois exonérations importantes ne sont plus en effet mentionnées dans les documents annexés aux lois de finances depuis 2019. Elles présentaient alors un coût de 41 milliards d’euros. Les citer permettrait d’informer et de hiérarchiser les priorités dans le débat public. 

 

Ne pouvant plus se réfugier derrière une efficacité économique démentie dans les faits, le pouvoir développe un discours anxiogène pour culpabiliser les retraité.es. Nous refusons ces discours malhonnêtes laissent entendre que les prélèvements sur les pensions de retraite seraient la clé du redressement des comptes publics. C’est un mensonge.   

 

La FGR-FP appelle donc le gouvernement et l’ensemble des responsables politiques à bien engager une véritable révision des niches fiscales et sociales pour rétablir davantage de justice fiscale par une réelle progressivité. Cette révision devra en toute logique dégager les recettes nécessaires au financement de services publics rénovés et d’une protection sociale renforcée. 

 

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