Les routiers ne sont pas des parias
Depuis des mois la Fédération Nationale des Transports et de la Logistique FO/UNCP ne cesse d’alerter le gouvernement sur les dangers de la disparition de nombreux restaurants routiers.
Nous avons écrit à la Première ministre, à Bercy, au ministre des Transports, mais pendant ce temps-là, nous avons appris la fermeture de 2 centres routiers, la fermeture de nombreux restaurants routiers pour diverses raisons. Mais, cerise sur le gâteau, nous apprenons que sur notre territoire des maires de villes/villages font la chasse aux routiers.
Dans certaines villes, il y avait des terrains municipaux loués aux restaurants routiers pour agrandir leur parking Poids Lourds. Allez hop ! supprimés ! Avec les conséquences que l’on connait. Pas de parking PL, pas de client.
Pire encore, dans la commune Le Miroir (71), le maire a interdit aux camions frigorifiques de se garer sur le parking du restaurant routier Auberge l’Ombrelle. Mais il ne s’arrête pas là ! Il a fait promulguer un décret municipal interdisant les climatisations autonomes jour et nuit sur toute la commune y compris les parkings privés.
De ce fait, les routiers dormant sur le parking du restaurant l’Ombrelle ne peuvent plus mettre la climatisation du camion (voire le chauffage en hiver). Ce maire va même jusqu’à se lever la nuit pour dresser des contraventions de 35€ aux routiers récalcitrants. On tombe sur la tête !
Notre organisation syndicale rappelle à ce gouvernement et aux maires de ces communes :
- qu’il n’y a que 34 000 places de parking en France pour 170 000 véhicules lourds qui roulent chaque jour ;
- que le gouvernement a l’obligation, en vertu des textes européens, de construire des places de parking sécurisées ;
- que les routiers, pendant la Covid, ont continué d’alimenter le pays dans tous les domaines avec un bidon d’eau et un savon, mais jamais de reconnaissance...
- que s’il existe des routes, des maisons, des commerces dans des villes/villages c’est que un/des camions interviennent tous les jours.
Madame la Première ministre, Monsieur le ministre de l’Economie, Monsieur le ministre des Transports, il y a une urgence vitale à intervenir pour faire cesser de tels agissements, pour rendre les restaurants routiers « d’utilité publique ». Comme le dit un vieux slogan de la FNTR « si vous l’avez, c’est qu’un camion vous l’a apporté ». Les Routiers ne sont pas des parias, à bon entendeur.