Participatif
ACCÈS PUBLIC
09 / 11 / 2021 | 100 vues
Christine Simon / Abonné
Articles : 74
Inscrit(e) le 19 / 06 / 2019

Succession de réformes de la filière de RH depuis 2001 à la Poste : de la mutualisation à la « métiérisation » pour recommencer par une re-mutualisation

La direction des services de ressources humaines (DSRH) est en première ligne du « faire, défaire, refaire et redéfaire » de la politique de ressources humaines de la Poste. De la direction des opérations des ressources humaines (DORH) en 2001 à la DSRH en 2018, en passant par les centres de services de ressources humaines (CSRH métiers) en 2011, les réformes de la filière des RH se sont succédées. Faire et défaire a été le fil conducteur, dont on a du mal à comprendre la finalité.

 

Ce pilotage à vue, au gré des décisions successives de nos dirigeants, a résulté sur une désorganisation continue des services de ressources humaines et un accroissement du mal-être des collègues. Le projet, « servir le développement » s’est traduit par la suppression d’emplois et de sites, la perte de compétences et un manque de formation. Comme si cela ne suffisait pas, le groupe la Poste a décrété le programme « servir le développement 2 » qui consiste en une énième transformation majeure de la filière des ressources humaines.

 

Nouvelles orientations de SLD 2 pour la DSRH : accélération de l’évolution des métiers, gestion administrative du personnel et de la paie (GAPP) via l’automatisation, la numérisation et l’intelligence artificielle. Pour le groupe, les collègues doivent être opérationnels alors qu’ils n’ont pas les formations adaptées. Peu importe, le siège a décidé que le terrain doit s'exécuter, sans se soucier de la faisabilité qui met le personnel en grande difficulté. Pour nous, tout va trop vite ; il faut laisser le temps aux agents de s’approprier les nouveaux processus. Transfert d’activités vers les établissements dans les branches alors que nos collègues dans les établissements sont déjà « à l’os ». De plus, les ressources humaines ne sont pas leur métier et ils ne sont pas formés.
 

  • Transfert d’activités vers les postiers qui se voient contraints de rentrer leurs données via m@vieRH sans accompagnement.
  • Non-remplacement des formateurs.


Il n’est pas concevable que les formateurs spécialisés dans la gestion administrative du personnel et de la paie disparaissent compte-tenu de la technicité que la paie des salariés et des fonctionnaires requiert, sans compter les constantes évolutions des systèmes d’information et des nouvelles applications. La formation doit être considérée comme un investissement, pas comme une dépense.

 

  • Non-remplacement des responsables des ressources humaines

Pour notre organisation syndicale, le périmètre de la direction des services de ressources humaines est très large et les ressources humaines de proximité sont indispensables au personnel et aux directions des centres de services des ressources humaines.
 

  • Non-remplacement des chargés de la qualité de vie au travail

Notre syndicat conteste que la priorité du groupe ne soit plus la qualité de vie au travail. Le signe donné par le groupe la Poste ne va absolument pas dans le bon sens ! Il ne faut pas oublier que « renforcer la présence de responsables des ressources humaines de proximité » était issu de l’accord sur la qualité de vie au travail du 22 janvier 2013, dont tout le monde connaît la genèse. La destruction de notre métier et de notre savoir-faire, engendrant la détérioration de nos conditions de travail, est la conséquence de cette stratégie de transformation de la filière des ressources humaines.

Pas encore de commentaires