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21 / 01 / 2021 | 1149 vues
Laurent Aubursin / Abonné
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Akka Technologies : un curieux PSE après la palme de la plus forte hausse de rémunération des dirigeants d’entreprises cotées en bourse

Le groupe Akka Technologies (l'un des leaders de l’ingénierie en France) emploie environ 6.500 salariés en France, principalement en Occitanie et plus précisément à Blagnac (Haute-Garonne). Sa direction vient d’annoncer l’ouverture d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) portant sur 900 suppressions d’emplois, dont 750 touchant le bassin d’emploi de Toulouse. Une curieuse décision, selon le syndicat FO du secteur qui revendique l’ouverture de négociations afin de préserver les emplois du groupe.
 

Dans un communiqué la Fédération des employés et cadres rappelle que :

  • le groupe a bénéficié des meilleurs soins pendant de nombreuses années, notamment des pouvoirs publics ;
  • et que, ces dernières années, les bilans comptables ont motivé les gracieuses récompenses offertes. 
     

Selon l'organisation, il convient en effet de souligner qu'en 2019, la palme de la plus forte hausse de rémunération des dirigeants d’entreprises cotées en bourse a été attribuée à Maurice Ricci, patron d’Akka Technologies, avec un fixe record de 2,6 millions d’euros (rapport Proxinvest 2020).

 

Le bilan comptable de 2020 (négatif) se traduirait ainsi par des pertes d’emplois et de compétences.


Pourtant le groupe continue de bénéficier d’atouts et de soutiens solides : une structure financière solide, des salariés investis, des dispositifs publics de soutien exceptionnels afin de conserver le savoir-faire français en matière d’ingénierie (aéronautique)... Depuis de nombreux mois, le groupe assume de mobiliser les aides mais refuse toute discussion. Il a ainsi mobilisé le dispositif d’activité partielle et des financements paritaires de branche pour la formation des salariés. Mais il a fermé la porte à la négociation d’un accord collectif de groupe s’agissant de l’activité partielle de longue durée. Il a mobilisé les fonds paritaires de la formation mais refuse tout échange avec les pouvoirs publics sur l’emploi à long terme et toute négociation avec les représentants des salariés, s’agissant de la stratégie du groupe et la préservation des emplois, dans ou en dehors d’Akka. Cette stratégie d’entreprise n’est pas une nouveauté puisque le tribunal judiciaire vient de sanctionner l’entreprise pour négociations déloyales.
 

L’intersyndicale du groupe met actuellement tout en œuvre pour obtenir une négociation afin d'élaborer des alternatives au PSE, afin de préserver l’emploi dans l’entreprise et en Occitanie et de donner des perspectives à chaque salarié.
 

Une mobilisation des salariés est prévue le 21 janvier au site Blagnac.

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