L’Europe ne reconnaît pas ses héros
À travers différents rapports rendus il y a quelques jours, la Commission européenne a mis en cause les augmentations salariales du personnel travaillant dans les établissements sanitaires et EHPAD en France et en Belgique, sous prétexte qu’elles augmentaient la dette publique de ces pays.
Pour la Fédération du personnel des services publics et de santé, les avis de la Commission européenne sont inadmissibles, scandaleux et dangereux. Ils mettent à mal le dialogue social entre les organisations syndicales et les employeurs ou l’État qui ont permis un rattrapage des salaires vis-à-vis des autres pays européens. Ceci, après des années de mobilisation et de grève.
La position idéologique de la Commission européenne s’apparente clairement à de l’ingérence sur les gouvernances française et belge et la fédération s’interroge sur ces attaques qui fragilisent le principe de subsidiarité prévalant dans l’Union européenne où les politiques salariales restent encore du ressort de chaque État membre.
De plus, notre fédération s’étonne que seules la France et la Belgique soient ciblées.
Puisqu’il le faut de nouveau, rappelons que le travail et l’abnégation du personnel des établissements sanitaires et médico-sociaux au quotidien (et plus encore durant les vagues successives de la pandémie) justifient très légitiment ces augmentations.
Au contraire de la Commission européenne, notre fédération se félicite des accords de rémunération et de carrière du Ségur de la santé et continue de se battre pour l’extension de sa mesure socle pour les agents des autres services sociaux et médico-sociaux.