Organisations
Société Générale : RCC peut-être mais surtout 900 emplois, encore des agences et 30 directions locales en moins
Effet de mode lié aux ordonnances Macron/Pénicaud, des informations circulent concernant un recours de la Société Générale à la rupture conventionnelle collective.
Rappelons tout de même que la Société Générale annonce de façon récurrente, année après année, des résultats en milliards d’euros (certainement plus de 4 milliards d’euros de bénéfices pour 2017).
Alors avant de parler de rupture conventionnelle collective, il serait bon de parler de la nécessité, de l’utilité et du « bien-fondé » de ces fermetures d’agences et de ces suppressions d’emplois.
Elles ne sont pas justifiées et vont une fois de plus dégrader les conditions de travail des salariés de la Société Générale.
Si des départs volontaires sont souhaités par certains salariés, ils doivent s’accompagner d’embauches ! Les salariés de la Société Générale ne se tournent pas les pouces... Bien des unités sont en sous effectifs et méritent des renforts.
Pour FO banques, les milliards d’euros de bénéfices doivent permettre de reconvertir et de garder dans l’entreprise les salariés dont les postes pourraient disparaître du fait de l’arrivée des nouvelles technologies.
Pour d’autres qui le souhaiteraient, pourquoi ne pas permettre des départs en retraite anticipés à la charge de l’employeur garantissant une retraite à taux plein avec une contrepartie d’embauches ?
L’utilisation de la rupture conventionnelle collective et le chantage à l’emploi vont décupler le stress déjà existant, généré par des mutations géographiques forcées et des départs dits volontaires mais qui sont en réalité imposés puisque sans alternatives réalistes proposées.
FO banques et FO Société Générale réclament un changement de mentalité sur l’évolution des effectifs et des mesures appropriées pour « gérer » les évolutions technologiques importantes à venir.
Ce pourrait être :
- un management sur la qualité et plus sur les objectifs ;
- des formations/reconversions, préretraites et retraites progressives ;
- la reconnaissance des efforts réalisés et la transparence des rémunérations ;
- la mobilité géographique et fonctionnelle réellement ouverte à la main des salariés ;
- le renfort de certaines unités et la responsabilisation des équipes en leur donnant les moyens de travailler.
Pour FO banques et FO Société Générale, cette grande entreprise a les moyens de mener une autre politique qui ne se résumerait pas à la destruction des emplois, à la dégradation des conditions de travail des salariés et de l’accompagnement des clients.