Il y a très peu de réclamations sur les discriminations en lien avec l’apparence. « En fait, beaucoup de salariés ignorent que l’apparence physique peut-être un motif de discrimination. On songe généralement plus aux origines. L’apparence physique arrive loin derrière. On trouve souvent cela légitime, victimes comprises. On se dit que ce sont les règles du jeu. On fait une différence entre les discriminations ethno-raciales et celles relatives au poids ou à la taille. En droit également : les motifs de harcèlement en entreprise tels que la « race », l’orientation sexuelle et le sexe sont constitutifs d’une circonstance aggravante et impliquent des peines plus lourdes. En revanche, si vous traitez quelqu’un de « grosse vache », il ne se passe rien ou en tout cas les peines sont plus légères. On fait donc en droit une distinction : certains sujets sont graves, d’autres moins. Pourquoi ? », considère Jean-François Amadieu, professeur à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne qui vient de publier La société du paraître - Les beaux, les jeunes… et les autres. 

Interview complète :

L’apparence physique, un motif de discrimination qui passe inaperçu