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Oracle : le difficile passage de l'innovation participative à un dialogue social 2.0
Fort de plusieurs centaines de projets d'innovation interne, le marché Oracle de valorisation des idées, d'échanges pour mieux les faire évoluer, de financement en pseudo credits a connu un développement important.
Des dizaines d'optimisations économiques, de propositions marketing, de bonnes idées de simplification administrative, voire de création d'espace de détente, d'accueil des enfants ou d'initiatives écologiques et citoyennes, tout paraissait avoir la place pour prosperer et tirer partie de l'innovation collective.
Les rumeurs persistentes sur l'avenir de l'assistance en Europe ont sucité plusieurs initiatives très pragmatiques de réflexion sur la chaîne de valeur de l'assistance et de ses salariés. Dépassant très largement les frontieres d'intérêts, l'emballement est réel du côté des salariés avec des milliers de crédits, de fans, de promoteurs, de commentateurs qui envoient l'idée en tête du hit parade.
Pour mieux accompagner une censure brutale de « fermeture » de l'initiative, comme étant « hors champ » d'innovation, d'autres initiatives en rebond tentent d'émerger, pour être fermées dans l'heure qui suit. Même notre proposition d'innovation sur la gouvernance des innovations est immédiatement refermée : hors champ d'innovation dans l'entreprise.
Si l'on peut toujours proposer des micro siestes, le développement du télétravail, des pratiques de développement individuels, d'autres mots plus « dangereux » ou des progressions trop rapides génèrent une fermeture immédiate. Les commentaires accompagnant ces fermetures précisent à chaque fois que ces discussions doivent prendre place avec sa chaîne manageriale mais surtout pas aux yeux de tous.
Le web 2.0 a changé beaucoup de choses et change nos pratiques. Un modèle de « management top-down », caractéristique des multinationales se heurte brutalement à ces évolutions. Le choc est d'autant plus rude quand les messages de la corporation sont « innovation » et « social ». Alors, comment s'écrira la suite ?