Organisations
Manifestation contre l'ANI : la CFDT cheminots réagit vivement...
La CFDT cheminots a réagi très vivement à l'épisode relatif à une manifestation contre l'ANI où un militant CGT a brulé un drapeau de l'organisation CFDT, opération préparée, filmée et diffusée sur le réseau internet.
Lors du CCE SNCF du mardi 26 mars 2013, la délégation de la CFDT a réagi par l'intervention suivante...
« Lors de la dernière réunion de notre CCE, la CFDT a développé son argumentaire concernant l’accord national interprofessionnel paraphé le 11 janvier 2013.
Depuis cette date, d’autres organisations syndicales confédérées ont fait le choix de combattre toutes les propositions de ce texte. La CFDT dénonce la duplicité et le double langage des organisations CGT et FO qui ont signé plusieurs accords relatifs à la compétitivité et la préservation des emplois dans plusieurs entreprises (accords basés sur les propositions de l’ANI !) et cela, au lendemain d’une journée de mobilisation contre l’accord du 11 janvier. Enfin, et pour illustrer la dérive dans l’expression des différences d’opinion…
À Lille, s’est déroulée une manifestation d’opposition à l’ANI le 5 mars dernier. Voulant satisfaire à une soif de communication par vidéo moderniste, un manifestant de l’organisation CGT a cru fort démonstratif de brûler un drapeau de la CFDT.
Cela n’est pas sans rappeler la gestuelle fascisante des extrémistes religieux les plus radicaux au Moyen-Orient dans une actualité toujours vive.
Mais aussi les heures les plus sombres du XXème siècle où, après les drapeaux, viennent les autodafés puis les êtres.
Utilisée ainsi, la symbolique de l’étendard en feu et brandi face à la foule prouve une méconnaissance crasse et indigne de l’histoire et toute la faillite d’une éducation absente ou marquée par la haine d’une opinion différente.
Le combat comme la lutte pour des idées (fussent-t-elles syndicales) peuvent être illustrés par l’ironie mais ne mérite pas l’expression haineuse et outrageante d’un tel geste.
Pour être respecté, il faut aussi savoir être respectable. Le syndicalisme rassemblé, c’est celui qui défend et aussi celui qui respecte. Aujourd’hui, c’est aussi celui porté par la CFDT ».