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Industrie : étreinte fatale
Je tiens à parler d'une industrie vitale sur un continent développé, une industrie dont l’extinction programmée en France et en Europe nous liera définitivement aux deux « clients-continents » qui dominent le monde.
Cette industrie est vue, du coté outre-atlantique, comme un bouclier aussi important que toutes les armées du monde, un moyen suprême de tout entendre, de tout maîtriser et donc d’anticiper et d’asservir si nécessaire... Drapés dans le « secret défense » et dans la sécurité intérieure, nos alliés de toujours se protègent ainsi de toute tentative de pénétration de leur zone d’influence par un intrus « low cost » : c’est un protectionnisme déguisé qu’aucune règle de l’OMC ne vient contrecarrer.
Par ailleurs, la croissance aidant, ce marché (dynamisé par la liberté d’entreprendre) valorise les technologies de dernière génération et conforte les choix stratégiques des dirigeants américains d’avoir conservé chez eux l’essentiel des investissements dans ce secteur d’activité.
Quant à l’Empire du Milieu, après des débuts laborieux pour se hisser au niveau de nos grandes entreprises de haute technologie, il a élaboré une stratégie internationale sur trois vecteurs.
Combien de disparitions d’entreprises, combien de plan sociaux, combien de rapports d’experts faudra-t-il encore pour que la France et l’Europe comprennent ce que les deux grandes puissances ont intégré : la non-maîtrise de nos réseaux engendre le risque de pollution de ceux-ci. À la vitesse de la lumière, les hackers pénètrent quand ils le veulent nos réseaux et les ordinateurs les plus sécurisés. La cyber-guerre est déclarée.
L’abandon du capital de recherche et développement, l’arrêt de grands projets d’infrastructures fluviales, ferroviaires, autoroutières et télécoms numériques sur notre continent sont autant de coups portés à cette industrie.
Il a fallu 50 ans pour que la vieille Europe bâtisse une industrie qui a généré les meilleurs réseaux du monde dans les années 1990. Il a fallu moins de 15 ans pour que nos dirigeants successifs, d’errements en restructurations, sans oublier l’absence de plan industriel, nous amènent au bord du vide, à la perte de notre indépendance intellectuelle. L’expertise de nos techniciens et de nos ingénieurs des télécommunications est un pôle d’excellence et d’innovation, garant de notre démocratie et essentielle aussi pour les secteurs médical, automobile et, bien sûr, aéronautique.
Il reste quelques mois aux pouvoirs publics pour prendre les décisions économiques majeures de soutien à cette filière numérique avant que nous tirions un trait définitif sur sa souveraineté et sur les milliers d’emplois directs et indirects qu’elle génère encore.
Cette industrie est vue, du coté outre-atlantique, comme un bouclier aussi important que toutes les armées du monde, un moyen suprême de tout entendre, de tout maîtriser et donc d’anticiper et d’asservir si nécessaire... Drapés dans le « secret défense » et dans la sécurité intérieure, nos alliés de toujours se protègent ainsi de toute tentative de pénétration de leur zone d’influence par un intrus « low cost » : c’est un protectionnisme déguisé qu’aucune règle de l’OMC ne vient contrecarrer.
Par ailleurs, la croissance aidant, ce marché (dynamisé par la liberté d’entreprendre) valorise les technologies de dernière génération et conforte les choix stratégiques des dirigeants américains d’avoir conservé chez eux l’essentiel des investissements dans ce secteur d’activité.
Quant à l’Empire du Milieu, après des débuts laborieux pour se hisser au niveau de nos grandes entreprises de haute technologie, il a élaboré une stratégie internationale sur trois vecteurs.
- Le premier, attiser les convoitises sur son marché intérieur en croissance forte et en potentialités extraordinaires. Ainsi bâillonnés par des marchés tardant à se mettre en place, par des conditions de concourir draconiennes, par une notion du commerce non maîtrisée par nos grandes écoles, nos industriels ont perdu beaucoup de force dans cette bataille déséquilibrée.
- Le second, orienté vers les pays émergents, par le développement d’échanges « énergie-infrastructures » vers les seules régions dotées de matières premières. À la place du bien-être universel, c’est la fracture numérique qui est organisée.
- Enfin, profitant de la dérégulation des années 2000 et de notre respect intégral de la libre concurrence, pénétrer les marchés français et européen par des opérateurs qui, frontalement, offriront le meilleur prix de l’abonnement aux consommateurs que nous sommes peu informés et sensibilisés sur la nature du réseau utilisé.
- Car c’est bien de l’industrie des télécommunications que je parle...
Combien de disparitions d’entreprises, combien de plan sociaux, combien de rapports d’experts faudra-t-il encore pour que la France et l’Europe comprennent ce que les deux grandes puissances ont intégré : la non-maîtrise de nos réseaux engendre le risque de pollution de ceux-ci. À la vitesse de la lumière, les hackers pénètrent quand ils le veulent nos réseaux et les ordinateurs les plus sécurisés. La cyber-guerre est déclarée.
L’abandon du capital de recherche et développement, l’arrêt de grands projets d’infrastructures fluviales, ferroviaires, autoroutières et télécoms numériques sur notre continent sont autant de coups portés à cette industrie.
Il a fallu 50 ans pour que la vieille Europe bâtisse une industrie qui a généré les meilleurs réseaux du monde dans les années 1990. Il a fallu moins de 15 ans pour que nos dirigeants successifs, d’errements en restructurations, sans oublier l’absence de plan industriel, nous amènent au bord du vide, à la perte de notre indépendance intellectuelle. L’expertise de nos techniciens et de nos ingénieurs des télécommunications est un pôle d’excellence et d’innovation, garant de notre démocratie et essentielle aussi pour les secteurs médical, automobile et, bien sûr, aéronautique.
Il reste quelques mois aux pouvoirs publics pour prendre les décisions économiques majeures de soutien à cette filière numérique avant que nous tirions un trait définitif sur sa souveraineté et sur les milliers d’emplois directs et indirects qu’elle génère encore.
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