Organisations
La mutuelle UMC s’adresse aussi aux agents des fonctions publiques
Depuis la réorganisation complète de sa gouvernance, la mutuelle UMC est en mesure de décliner une stratégie de marque unifiée. Début 2012, huit mutuelles (qui représentent 90 % du portefeuille) ont décidé de fusionner pour n’en former plus qu’une seule ; un seul conseil d’administration est désormais à la barre. Le noyau dur est à présent en place, avec une séparation entre l’activité de gestion qui emploie 150 personnes et celle de l’assurance, qui intègre le commercial et toutes les fonctions supports, avec environ 100 salariés. D’autres mutuelles (une douzaine) gravitent autour de ce noyau. Elles n’ont pas fusionné et conservent donc une autonomie mais elles sont en revanche adhérentes au groupe UMC pour bénéficier de toute la palette des services proposés, tant au niveau de la gestion que des produits ou encore du marketing.
- À noter : le groupe UMC a été le premier à se constituer dans la logique d’une union de mutuelles en 1967. D’où une certaine expérience en matière de mutualisation de moyens, le point d’orgue ayant été l’intégration en 2010 de l’ex-mutuelle des salariés de LCL qui représentait 20 % de l’activité du groupe.
« Avant cette réorganisation, la moindre décision devait passer par les 23 conseils d’administration des mutuelles qui composaient le groupe. Le conseil d’administration du groupe était composé de 60 personnes. Ce mode de gouvernance était devenu un facteur de fragilité », explique Jean-Claude Frey, président de la mutuelle UMC. Aujourd’hui, 24 personnes composent le conseil d’administration de la mutuelle.
Une nouvelle gouvernance au service d’une stratégie
Les décisions stratégiques n’ont pas tardé à prendre forme à la faveur de cette nouvelle gouvernance. L’offre de services aux mutuelles souhaitant rejoindre le groupe est clairement affirmée. L’adhésion de trois nouvelles mutuelles est ainsi en cours. Dans le même temps, le pôle de compétences sur le courtage se développe afin de diversifier les canaux de distribution tandis que la constitution d’un pôle de compétences sur la prévoyance est aussi dans les cartons.
« Nous avons aussi la volonté de développer notre activité sur l’individuel pour tendre vers un véritable équilibre par rapport au collectif où la concurrence est féroce, avec parfois des effets de dumping que nous ne tenons pas à alimenter » - Jean-Claude Frey
Historiquement interprofessionnelle, la mutuelle UMC entend se développer sur de nouveaux terrains en s’affranchissant, à son tour, des frontières. Le récent décret sur la protection sociale des agents de la fonction publique territoriale, qui cadre les modalités de la participation financière de l’employeur, ouvre ainsi une opportunité. La mutuelle UMC, qui réalise 60 % de son activité au travers des contrats collectifs, entend bien se positionner sur ce marché encore nouveau.
« Notre capacité à intégrer de la prévention dans notre offre sera déterminante », estime Jean-Claude Frey, avant d’ajouter : « Nous avons aussi la volonté de développer notre activité sur l’individuel pour tendre vers un véritable équilibre par rapport au collectif où la concurrence est féroce, avec parfois des effets de dumping que nous ne tenons pas à alimenter ». C’est aussi dans la fonction publique que le groupe compte se développer au travers de contrats individuels. C’est Cybèle Solidarité, une mutuelle adhérente spécialisée dans la fonction publique, qui porte cette stratégie au sein des ministères.
En marge de cette stratégie commerciale, le groupe UMC fourmille de projets pour développer ses actions sociales. Notamment par la création à Paris de la première plateforme d’accueil de jour pour des personnes handicapées.
- Protection sociale parrainé par MNH