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25 / 03 / 2011 | 27 vues
François Cochet / Abonné
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Pourquoi Secafi, expert auprès des CHSCT, a rejoint la fédération des intervenants en risques psychosociaux ?

La première raison est que Secafi s’intéresse depuis très longtemps à ces problématiques.

La montée des risques psychosociaux est une problématique qui préoccupe très largement nos clients, en particulier les CHSCT. Cette tendance, composante d’un mouvement très profond et impressionnant par son ampleur, traduit la montée en puissance des questions liées au travail et à la santé des salariés. Nos clients nous sollicitent dans des situations parfois extrêmes, comme après un suicide ou une tentative.

Plus souvent, ils sont dans une logique de prévention et nous demandent de faire un bon diagnostic des situations qu’ils vivent et de les aider à construire des plans d’action. Nous constatons, en outre, que, lors des restructurations, les CHSCT et les CE se préoccupent de plus en plus des effets sur la santé des salariés concernés. Ceux-ci sont en effet exposés à des facteurs de stress considérables. Dans tous ces cas de figure, non exhaustifs, les représentants du personnel ont besoin que nous les aidions à prendre du recul, que nous leur apportions de la méthode, que nous les aidions à repérer les fausses solutions et que nous leur présentions ce que d’autres ont réussi à faire pour progresser sur ce terrain. En bref, ils ont besoin de conseil, comme c’est le cas pour leur direction, d’ailleurs.

Il existe un vrai besoin de clarification de l’offre des cabinets


La montée en puissance de ces questions suscite de nouveaux besoins, mais il est difficile de se repérer au milieu de toutes les offres. La Direction générale du Travail, très souvent sollicitée par les entreprises incitées à avancer sur ces problématiques, a essayé d’y voir clair avec le concours précieux de l’ANACT et de l’INRS. Elle a engagé une concertation avec des intervenants assez variés et leur a demandé de préciser les contours de leurs offres respectives. Celles-ci sont variées.

Beaucoup, comme Secafi, se positionnent principalement sur la prévention primaire. D’autres ont développé des prestations qui relèvent de la prévention tertiaire. Et nous considérons que ces différentes prestations, à condition que leur présentation soit claire, sont complémentaires.

Dans son guide pour aider les entreprises à faire appel à un consultant, l’INRS souligne cette complémentarité : « La prise en charge des salariés en souffrance (prévention tertiaire) a pour vocation d’apporter une réponse d’urgence (...) pour éviter que leur état de santé ne se détériore davantage », en particulier en « cas de situation grave ». Et l’INRS ajoute, à très juste titre, que « pour être réellement efficace, il faut pouvoir associer ces actions à une réflexion concernant les sources de risques psychosociaux présentes dans l’entreprise ».

Secafi a donc fait le choix de rejoindre la FIRPS

 

  • Ces réunions ont bien montré que la profession a besoin de s’organiser pour prendre le relais, le Ministère n’ayant pas souhaité se lancer dans un processus de labellisation.

Plusieurs cabinets ont alors pris l’initiative de créer une fédération, mais les critères de participation sont apparus très étroits, d’une part, vis-à-vis de cabinets comme Secafi, mais surtout en excluant, de fait, des structures de taille modeste mais qui peuvent faire un travail de grande qualité. Les initiateurs de la démarche ont alors accepté de « tout remettre à plat » et nous avons travaillé avec eux pour refonder une association beaucoup plus ouverte. Les conditions sont désormais réunies pour que tous les intervenants de qualité puissent s’y retrouver, qu’il s’agisse de cabinets structurés ou de professionnels indépendants. En revanche, nous avons été très vigilants pour que les membres de cette fédération soient transparents sur les compétences qu’ils mettront à la disposition de leurs clients et sur leur déontologie d’intervention. La question de l’importance d’un dialogue social de grande qualité autour de ces enjeux a été reconnue par tous.

La question qui peut se poser reste de savoir pourquoi Secafi, qui dispose depuis près de 20 ans de l’agrément comme expert du CHSCT, a souhaité participer à cette fédération


Il est indiscutable que l’agrément des experts des CHSCT est, en pratique, devenu un véritable label de qualité pour ceux qui en disposent et réalisent régulièrement des missions. Il faut d’ailleurs rappeler que l’agrément de l’expert du CHSCT est beaucoup plus large et ne valide pas seulement les compétences pour intervenir sur les seuls risques psychosociaux, mais sur tous les types de risques pour la santé et la sécurité des travailleurs.

  • À cet égard, une partie de nos activités s’inscrit en dehors des expertises demandées par les CHSCT et répond à des demandes issues d’une concertation entre partenaires sociaux. Et nous sommes alors en concurrence avec des cabinets comme Stimulus ou IAPR que nous retrouvons au sein de la FIRPS. Comme toute fédération professionnelle, la FIRPS va contribuer à assainir ces activités mais ses membres restent concurrents.

L’appartenance à la même fédération ne signifie pas non plus bien sûr que tout le monde travaille de la même façon et qu’il ne subsiste pas des débats importants sur les meilleures pratiques à engager. La FIRPS a aussi pour vocation de devenir un lieu de discussion sur ces questions, avec l’aide du comité scientifique qui va être mis en place en son sein.

Et quel sera le rôle de Secafi au sein de la FIRPS ?


Nous allons y jouer un rôle important à la mesure de la qualité de nos équipes et des enjeux d’ampleur à traiter. Nous sommes représentés au conseil d’administration. Les mois qui viennent seront consacrés à son renforcement et nous souhaitons contribuer à y faire venir tous les intervenants de qualité qui le souhaiteront. Nous serons particulièrement vigilants sur la qualité des relations à construire entre les cabinets qui ont l’agrément comme experts du CHSCT et ceux qui n’en disposent pas.

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