Sur le port du Havre, il n'y a plus de monopole du remorquage. Depuis 2006, la SNRH concurrence Bodula (ex-Abeilles du groupe Bourbon). Filiale du hollandais Kotug, la SNRH a pris 30% du marché en optimisant sa masse salariale grâce à un mode d'organisation du travail que conteste les syndicats du concurrent. la SNRH ne respecterait pas ses engagements au niveau des effectifs et des conditions d'aménagement du temps de travail de la branche. Sur le terrain juridique, l'activité des deux parties est intense.

• Sur les blogs également. C'est ainsi que plus de 3 500 commentaires ont été postés à partir d'un billet publié en septembre 2007 par Marc Migraine, un adjoint au maire du Havre, sur l'évolution du trafic du port. Un billet titré "Tout baigne", que les salariés du remorquage ont décidé de squatter pour se "fritter" en ligne entre les défenseurs de l'ordre établi et ceux favorables à davantage de souplesse...

L'affaire a pris un nouveau tour cet été avec la grève de la faim d'Alain Bourgeois, délégué CFDT de la SNRH.

Et Marc Migraine d'inviter début septembre ses commentateurs à prolonger la "discussion" sur un nouveau billet titré "Alain Bourgeois : en grève de la faim depuis le 13 août." Déjà 370 commentaires au compteur. Et le politique de préciser à propos d'Alain Bourgeois : "il espérait un soutien public de ma part que je ne lui ai pas apporté car je tiens à respecter une certaine neutralité compte tenu du caractère technique et complexe de la convention collective et surtout de ces différentes interprétations."

Les syndicats CGT, CFDT et CFE-CGC réunis dans le comité de coordination des officiers et marins du remorquage menacent désormais de bloquer les ports si les autorités maritimes n’apportent pas la preuve que la SNRH respecte le Code du Travail et les accords cadres.

• Retrouvez notre décryptage titré :  "Remorquage au Havre : les syndicats de l’opérateur historique contestent chez le nouvel entrant une organisation du travail source de concurrence déloyale"