Jours après jours et réunions après réunions, l’incohérence du plan social sur Fnac Paris se révèle : création de pôles d'excellence avec dans le même temps une réduction drastique d'effectifs sur ces mêmes secteurs, nouvelles activités annoncées (papeterie, jeux vidéos d'occasions) sans personnel dédié, horaires d'ouvertures élargies avec moins de personnel présent...

 La direction voudrait évidemment couper court aux actions des salariés dans les magasins. Nous venons d’apprendre que toutes les rencontres politiques prévues dans les magasins étaient annulées sans motif particulier.  La direction Fnac serait-elle aux abois en regard du fort mouvement social initié depuis l’annonce injustifiée du PSE ?

Agiter les magasins pour se faire entendre des clients

Leur grand manitou François-Henri Pinault a fait démonstration de son mépris lorsque, coincé par des salariés – plus seulement réduits à des lignes comptables - dans son taxi à la sortie d’un CCE Européen, il n’a pas même daigné rencontrer sérieusement voire prendre un rendez-vous avec une délégation du  personnel ! Peut-être était-il trop préoccupé à organiser son fastueux et provocant mariage à Venise…

La situation exige pourtant un climat serein et une toute autre approche. Il n’en est rien dans les magasins, où le management aux ordres de quelques-uns met en place des relations plus que tendues. Sanctions, menaces, fausses informations tombent hélas sur le dos des salariés quotidiennement.

 La Fnac «agitateur d’idées» ? Le slogan de la direction semble aujourd’hui incongru. Ce sont les salariés qui agitent, au sens noble du terme, une Fnac dirigée dans un sens unique : profit maximum pour l’actionnaire PPR.

• 418 millions de dividendes vont être versés aujourd'hui 7 mai lors de la journée des actionnaires.

D’ici là, les magasins parisiens seront agités régulièrement pour faire entendre et comprendre au grand public et à sa clientèle le caractère immédiatement spéculatif, le manque de sérieux de ce plan social et le mépris avec lesquels la Direction Fnac et la Direction PPR les considèrent eux aussi, en dégradant d'autant les conditions d'accueil qui leur sont faites.