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Où va la Fnac ?
Hasard ou coïncidence ? C’est au moment où l'on apprend la disparition de Max Théret, l’un des créateurs historiques de la Fnac que la direction actuelle a décidé d’annoncer un plan social sans précédent sur cette enseigne.
Ce n’est pas moins de 200 postes qui vont être supprimés sur le périmètre Fnac Paris avec comme point d’orgue de cette véritable casse sociale la fermeture du magasin Fnac Bastille (60 personnes sur le carreau).
Or, depuis 3 ans la Fnac avance à visage masqué puisqu’à ce jour se sont déjà 455 postes qui ont été supprimés représentant 28% de l’effectif total de l’entité Fnac Paris.
Sur certains magasins, l’addition est lourde pour le personnel. À titre d’exemple, le magasin Fnac Étoile a perdu 130 personnes en 2 ans et demi avec à la clef certains départs frauduleux ce qui a amené le Comité d’Établissement a porté plainte devant le Procureur de la République.
Depuis les conditions de travail des salariés ne cessent de se dégrader engendrant stress, augmentation des risques psycho sociaux, démotivations, angoisses, etc.. De plus, la direction de la Fnac semble vouloir revenir sur la quasi-totalité des acquis sociaux envigueur depuis des années.
Aujourd’hui, la direction s’enorgueillit de vouloir mettre en place par un effet d’annonce une «reconquête commerciale» alors que la réalité est tout autre. L’actionnaire PPR impose à la Fnac de lui verser des dividendes pharamineux et ce par n’importe quels moyens.
Pour information, en 2008, la Fnac a versé 53 millions d’euros à son actionnaire de référence. Pour 2009, l’actionnaire veut 300 millions !!
Dès lors, on est bien loin des valeurs humanistes que prônaient les fondateurs MM. Théret et Essel et que les dirigeants actuels en l’occurrence M. Cuvillier (PDG Fnac) et M.F.H. Pinault (PPR) voudraient reprendre à leur compte afin d’apparaître aux yeux de tous comme de dignes successeurs. Pendant ce temps, personnels et clients semblent perdus et perplexes sur les motivations de ce plan social et sur la qualité de service qui sera rendu dans l’avenir au sein des magasins.
Abasourdis par la brutalité de cette annonce la mobilisation des salariés s’organise déjà dans les magasins. Les semaines qui viennent risquent d'être déterminantes pour les salariés de la Fnac.