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19 / 02 / 2010 | 71 vues
Floréal Pinos / Membre
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Malaise social aux autoroutes de Vinci

Le 9 février, le CCE des Autoroutes du Sud de la France a interpellé le président d’ASF sur le malaise social dans l’entreprise. Au-delà de la déclaration unanime des élus et des représentants syndicaux (voir ci-dessous), l'occasion était trop belle pour la CFDT de l'interpeller sur la situation économique de l'entreprise et de ses conséquences sur les salariés. Rémunérations, baisse de l'emploi, mal-être au travail ont été autant de points forts sur lesquels la CFDT a pu mesurer combien ce président est éloigné des réalités, préférant cultiver l’art de l’autosatisfaction, authentique exercice de communication auquel sa fonction est coutumière. La langue de bois l’a emporté sur le débat !

La CFDT ne saurait pour autant se contenter de cet exercice de style qui pourrait laisser  entendre que, finalement, tout va bien dans l'entreprise ! Le président d'ASF, qui cumule la présidence de Vinci Autoroutes, a délibérément choisi le passage en force sur un thème aussi sensible que la négociation salariale. Un discours parfaitement rodé dans les trois sociétés de Vinci Autoroutes, ASF, Cofiroute et Escota. Ce comportement méprisant à l’égard des salariés et des représentants du personnel peut mettre en péril la tradition de dialogue social solidement ancrée depuis des décennies dans le secteur autoroutier. Alors, cette brillante initiative est-elle le fait du prince ? Ou est-ce une décision collégiale qui aurait été prise plus haut, au niveau du groupe Vinci ? Est-ce le président de Vinci Autoroutes qui est à la manœuvre ou Vinci qui entend mettre au pas le dialogue social dans les Autoroutes ? La CFDT entend bien obtenir des réponses à ces questions, car peut-être après tout suffit-il de changer d'interlocuteur ? Il faudra bien que quelqu'un assume la responsabilité de cette stratégie incompréhensible pour chacun d'entre nous !

 


Déclaration du  comité central d’entreprise
des Autoroutes du Sud de la France
Séance plénière du 9 février 2010

Monsieur le Président d’ASF,

 

Le CCE souhaite vous alerter sur le profond malaise social qui règne actuellement à l'ASF et notamment :

•     la culture du dialogue social qui est mise à mal par votre seul pouvoir de décision ;

•     votre politique d’austérité en matière salariale, largement contestée par la forte mobilisation lors de la grève du 18 décembre, que vous avez fait semblant de ne pas entendre ;

•     votre poursuite de baisse d’emplois et de restructurations initiées par VINCI, et qui aggrave les conditions de travail ;

•     le décalage entre :
- d’une part, l’affichage médiatique vantant le capital humain et l’autosatisfaction du groupe,
-   d’autre part, la réalité vécue au quotidien par les salariés,  qui entraîne une démotivation sans précédent.

 

Faut-il rappeler que les sociétés ASF et Escota que Vinci a acquises à moindre coût, assurent et pérennisent la santé financière du groupe ?

 

Le CCE et les organisations syndicales vous demandent d’arrêter votre politique anxiogène de bouleversement permanent des organisations de travail.

 

Attention, à ce que votre comportement, Monsieur le Président d’ASF, que d’aucuns ressentent comme du mépris, ne conduise à une radicalisation des représentants du personnel.

 

Si vous persistez dans votre attitude, nous saurons prendre nos responsabilités.

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