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Lutter contre le chômage des séniors: FO présente ses propositions
Avec sa cohorte de plans sociaux engagés ces derniers mois et qui ont mis sur la touche bon nombre de salariés de plus de 50 ans, la crise a reposé brutalement la question de l’emploi des seniors. Et ce au moment même où il n'y a presque plus de préretraites financées par l'État. Pour sortir de l’impasse, le gouvernement a affirmé vouloir miser sur le tutorat, l’idée étant de faire qu'un senior puisse garder son emploi en transmettant ses savoirs à un jeune entrant dans l’entreprise. «Mais pour cela il faudra s’en donner vraiment les moyens en motivant les seniors, financièrement ou par un aménagement de leur temps de travail», souligne Stéphane Lardy, secrétaire confédéral chargé du secteur Emploi et Formation professionnelle à FO.
La confédération a déjà mis sur la table une proposition détaillée qu’elle a présentée au cours du «sommet social » à l’Élysée.
Afin de valoriser la fonction de tuteur, FO propose que, sur la base du volontariat, un salarié de plus de 58 ans puisse bénéficier d'une dispense d'activité égale à 20% de son temps de travail, sans aucune incidence sur le montant de son salaire et de ses compléments de rémunération. Sur les 80% de son temps de travail restant (4 jours par semaine), le salarié serait occupé pour 16% à transmettre des savoirs et des savoir-faire techniques et professionnels à un jeune en contrat de professionnalisation ou à un demandeur d’emploi nouvellement embauché.
Pour un senior à temps plein, l’organisation de son travail pourrait, dans ce cas, se répartir sur entre son «activité professionnelle habituelle» (trois jours), sa «fonction de tuteur» (une journée). En compensation de l’effort de l’entreprise pour aménager de la sorte le temps de travail d’un salarié senior et pour maintenir sa rémunération en totalité, l’employeur percevrait de l’État une «allocation de solidarité intergénérationnelle» (ASI), dont le montant correspondrait «à la fraction du salaire maintenu malgré la baisse du temps de travail», soit 500 euros mensuel, (6.000 euros par an) et une aide des fonds de la formation professionnelle au titre de la fonction tutorale (déjà existante), soit 1.300 euros par an.
Pour FO, le dispositif permettait «au salarié concerné d’appréhender de façon différente la fin de sa carrière professionnelle et surtout de rester plus longtemps en emploi». Au lendemain du «sommet social», le secrétaire d'État à l'Emploi, Laurent Wauquiez, avait qualifié d’intéressante la proposition de FO, avant d’évoquer un amendement au projet de loi sur la formation professionnelle adopté le 1er juillet en commission à l'Assemblée nationale.
Pour FO, le dispositif permettait «au salarié concerné d’appréhender de façon différente la fin de sa carrière professionnelle et surtout de rester plus longtemps en emploi». Au lendemain du «sommet social», le secrétaire d'État à l'Emploi, Laurent Wauquiez, avait qualifié d’intéressante la proposition de FO, avant d’évoquer un amendement au projet de loi sur la formation professionnelle adopté le 1er juillet en commission à l'Assemblée nationale.
- Cet amendement prévoit d'autoriser jusqu'au 31 décembre 2011 les employeurs à imputer une part de la rémunération de leurs salariés tuteurs sur le plan de formation de l’entreprise. Les syndicats seront reçus «dans les semaines qui viennent pour voir si on peut aller plus loin», avait ajouté M. Wauquiez.
«Si l’État ne met pas la main à la poche, on n’ira pas loin», prévient Stéphane Lardy (FO), qui rappelle que la confédération a demandé par ailleurs la remise en en place temporaire des préretraites et le maintien de l’accès à l’AER (Allocation Équivalent Retraite) au delà du 31 décembre 2009.
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