Participatif
ACCÈS PUBLIC
20 / 02 / 2009
Jonathan Girard / Membre
Articles : 113
Inscrit(e) le 10 / 03 / 2008

Licenciement des salariés protégés : quelles sont vos pratiques ?

L’employeur qui envisage de licencier un salarié protégé doit déposer une demande d’autorisation à l’inspection du travail.

Par « salarié protégé », il faut entendre principalement les représentants du personnel : délégués du personnel (DP), membres du comité d’entreprise (CE), du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), délégués syndicaux (DS), etc.

En partenariat avec Tissot Editions

Des demandes qui dépendent de l’activité de l’entreprise… Un quart des établissements appartenant au secteur de l’industrie et de la construction a déposé une demande auprès de l’inspection du travail, contre un établissement sur cinq dans le secteur des services et du commerce.

Dans ce secteur, le motif personnel est plus souvent à l’origine de la rupture du contrat de travail (65 % des demandes, contre 35 % pour motif économique).

C’est l’inverse dans l’industrie et la construction, où la différence est cependant moins marquée (53 % des demandes sont d’origine économique, contre 47 % de motif personnel).

…Et de sa taille
. 42 % des entreprises de 500 salariés et plus ont effectué une demande d’autorisation préalable, contre « seulement » 20 % dans celles de 50 à 199 salariés.

Dans ces dernières, c’est le motif personnel qui prédomine (64 %).

Quel est le sentiment des représentants du personnel ? Pour 80 % d’entre eux, leur mandat ne constitue ni une protection, ni une menace pour leur emploi.

Ils sont 56 % à estimer qu’il ne s’agit ni d’un moteur, ni d’un frein pour leur évolution professionnelle.

Le droit du travail semble donc instaurer des garanties relativement solides à l’égard de ces salariés.


A. Ninucci

(Étude DARES n° 2009-06.1 – Licenciement des salariés protégés et gestion de la main d’œuvre par les entreprises : une analyse des pratiques – Février 2009)

Pas encore de commentaires