Les transports en commun sont source de pénibilité pour près de 2 actifs sur 3 en région Île-de-France (1 actif sur 3 dans les autres régions). Face à cette altération de la santé des salariés, les entreprises demeurent passives.

Alors que la durée quotidienne des transports reste stable en Île-de-France (environ 1h30 par jour), 60 % des Francîliens estiment que le coût des transports a augmenté.

En 2010, Technologia (cabinet d’experts des risques liés au travail) réalisait une enquête sur les conséquences des transports en commun sur la santé des salariés et des entreprises en Île-de-France. L’analyse faisait apparaître que les salariés « n’en pouvaient plus ».  Le cabinet avait alors soumis des propositions et établi des recommandations. Parmi celles-ci, faire des conséquences des transports sur la santé des salariés un sujet de dialogue social, limiter les heures de réunions tard le soir ou tôt le matin, favoriser le covoiturage, mettre en place une navette pour les entreprises mal desservies par les transports, favoriser les rapprochements du lieu de travail par des accords de mobilité interne ou négocier sur le télétravail dès lors que celui-ci est possible, préparer les déménagements d’entreprise avec le collectif des salariés…

Technologia utilise cette année son « droit de suite » afin de reconduire « l’enquête de transport » sur la base des recommandations de 2010 tout en l’élargissant à la France entière. L’objectif est de comprendre si les problèmes liés aux transports, que le cabinet avait mis en évidence il y a trois ans, sont désormais pris en compte par les entreprises ou les pouvoirs publics. Quelques résultats de l’étude :

• pour près d'un tiers des actifs au niveau national, les conditions des transports restent une source de fatigue, d’usure ou d’altération à la santé ;
• 60 % des actifs d’Île-de-France utilisent désormais les transports en commun ;
• pour plus de la moitié des salariés ayant été récemmentconcernés par un déménagement la question des transports n’a pas été prise en compte ;
• alors que deux tiers des salariés francîliens disent que leur santé est altérée par les transports en communs, c’est en Île-de-France que la plupart des actions de préventions sont mises en place : adaptation des horaires, limitation des heures de réunions, télétravail…

À l’issue de cette nouvelle étude, le cabinet ouvre le débat en lançant une consultation en ligne. Ouverte à tous, elle permettra de nourrir la réflexion : « quel dialogue social au sein des entreprises pour que les salariés et les actifs ne soient pas les oubliés du Grand Paris ? ».