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12 / 11 / 2015 | 3 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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Le Conseil économique et social devient enfin environnemental

Le recyclage de deux anciens Verts devenus zélateurs de la politique gouvernementale au CESE rend enfin justice à sa nouvelle dénomination adoptée en 2008

Bien des proches du Président ou du pouvoir ont été nommés dernièrement à des postes importants. La pratique n'est certes pas nouvelle mais elle ne cadre pas vraiment avec la promesse de « république exemplaire ». Visiblement, cette mauvaise habitude est appelée à durer jusqu’à la fin du quinquennat car François Hollande a dernièrement nommés deux écologistes en rupture de ban mais fervents zélateurs de la politique gouvernementale (pour le pacte de responsabilité et pour la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes) au conseil économique et social (CESE) lors du dernier conseil des ministres.

À tout seigneur tout honneur, commençons par Jean-Luc Bennahmias, ancien secrétaire national des Verts. Après un passage au MoDem, il vient de lancer le Front démocrate, parti qui s'affiche « pro-gouvernemental ». Il est l'un des plus réguliers visiteurs du soir à hanter l'Élysée (lire ici). Il a également créé avec les démissionnaires d'EELV, Jean-Vincent Placé et François de Rugy, l'Union des démocrates et des écologistes qui se veut  un soutien sans faille du PS et qui se déclare notamment en faveur du pacte de responsabilité et même pour la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. C’est dire le sans-faille !

Autre source d'agacement pour les écologistes, la présence de Laure Lechatellier sur cette liste de  promus dans l'un des plus beaux fromages de la République. Inconnue du grand public, Laure Lechatellier l’est également des observateurs de l’actualité sociale (ce n’est pas la seule au CESE) mais il se trouve qu’elle aussi vient de démissionner avec fracas d’Europe-Écologie - les Vert pour rejoindre les nouveaux soutiens de François Hollande. En tout cas, nos deux écolos en rupture de ban ne se retrouvent pas sans rien puisque l’indemnité du Conseil économique et social se monte à 3 767,91 € (bruts, certes).

« Certaines nominations ne correspondent pas à des récompenses de compétences. On est davantage dans des récompenses pour allégeance et petites magouilles. Tout cela rajoute du discrédit à la politique. C'est triste pour le CESE qui mérite mieux que cela », s'agace et regrette auprès du Parisien l'eurodéputé Yannick Jadot. En tout cas, le Conseil économique et social avait vu ajouter le mot environnemental à son intitulé en 2008. Le recyclage de ces deux anciens Verts devenus zélateurs de la politique gouvernementale au CESE rend enfin justice à sa nouvelle dénomination adoptée en 2008.

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