En programmant sur Canal+ lundi 21 mars le film The Promise, une saga polémique en 4 épisodes de Peter Kosminsky, Rodolphe Belmer à permis à des centaines de cadres de Canal+ d'expérimenter une journée de travail à durée normale.

La diffusion de ce film a en effet provoqué une levée de boucliers de certaines associations. Elles ont appelé à manifester devant le siège de Canal+ le lundi soir. Les RG avaient prévus que 2 000 manifestants pouvaient ainsi se mobiliser ce jour-là. En fait, pas plus de 300 personnes se sont présentées devant le siège et parmi elles… peut-être 150 des forces de l'ordre !

• Pour ne prendre aucun risque, et notamment pour que les salariés ne soient pas bloqués à l'intérieur du bâtiment, la DRH a demandé aux salariés de quitter leur poste de travail avant 17h00.

Beaucoup ont cru à un canular. Car à Canal+, le temps de travail des cadres est élastique, très élastique. Les journées sont longues.

Petit rappel

Le temps de travail d'un cadre autonome est encadré par le Code du Travail. Être cadre autonome n'autorise pas l’employeur à abuser de la disponibilité de ses salariés, comme c'est le cas depuis plusieurs années dans nos entreprises.

Le Conseil de l'Europe à d'ailleurs exigé de l'État français une révision des dispositions légales sur le statut de cadre autonome afin de remédier à ces dérives. En clair, les accords d'entreprises devront dorénavant notifier une durée maximum de la durée de travail journalière et hebdomadaire et les textes déja envigueur devront être révisés pour intégrer cette donnée.

C'est ce que nous revendiquons depuis quelques mois alors que l’épuisement guette beaucoup de cadres.

Vite, le deuxième épisode de The Promise, la promesse d’un temps de travail respectueux pour l’encadrement…