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16 / 05 / 2013 | 381 vues
A Messaoud / Membre
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Insalubrité dans le parc social : le cas Paris Habitat-OPH

Les demandeurs d'un logement HLM et locataires du parc social ont manifesté une nouvelle fois ensemble devant le siège du premier bailleur social parisien Paris Habitat-OPH pendant la signature d'une convention pour l'embauche de contrats d'avenir entre l'USH-Île-de-France (AORIF), et la préfecture de région, en présence du préfet Jean Daubigny.

C'était l'occasion pour nous d'interpeller simultanément des interlocuteurs, qui en temps normal, se renvoient la balle mutuellement sur les problèmes d'insalubrité du parc social.

Ceux-ci deviennent récurrents en Île-de-France, pour plusieurs raisons : le manque de budget alloué à la rénovation, le rachat d'immeubles anciens, sans remise à neuf du bâti. Désormais, les nouveaux entrants dans le parc social se voient ainsi confrontés à des problèmes d'installations électriques, à des infestations de nuisibles non traitées, à des carences graves en matière d'isolation thermique.

Mais aussi et c'est un comble, à la présence de peintures au plomb et donc au risque de saturnisme : c'est le cas pour un immeuble de Paris Habitat du Xème arrondissement, où la Préfecture a reconnu ce critère d'insalubrité grave (voire notre article précédent avec le courrier prefectoral) mais où l'attribution du label DALO aux personnes concernées est rejeté sous prétexte que « le bailleur social ne reconnaît pas l'insalubrité » (clickez sur l'image ci-dessous pour afficher le courrier de la commission DALO reçu par le demandeur concerné).

 

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En clair, là où un propriétaire privé se verrait taxé de « marchand de sommeil », un bailleur social peut non seulement se permettre de ne pas reloger son locataire et de le laisser exposé au danger du plomb, mais son avis détermine également le refus du label DALO qui pourrait permettre un relogement préfectoral.

Globalement aujourd'hui, 30% des demandes de logement sont des demandes de mutation au sein du parc social ; motivées aussi par la suroccupation. Or, si les bailleurs sociaux se plaignent sans arrêt du faible taux de rotation au sein du parc social, ils ne font rien pour l'améliorer : ainsi, bien des petits logements pourraient être libérés en accordant des logements de taille adaptée aux familles qui galèrent depuis des années dans un appartement devenu trop exigu. Au lieu de cela, certains bailleurs (notamment à Paris) envisagent notamment de créer des « colocations » pour célibataires au sein de logements familiaux !

Aujourd'hui, la Préfecture, les bailleurs sociaux (notamment Paris Habitat) vont donc signer une convention pour embaucher des précaires en contrat d'avenir : mais vont-ils les loger ? Probablement pas puisque toutes ces institutions pointent sans cesse le manque de ressources suffisantes pour attribuer des logements sociaux aux salariés en CDD, en temps partiel, au SMIC mensuel ou en dessous et continuent à ne pas prendre en compte le besoin réel en PLA-I et à faire du PLS dans leurs nouvelles constructions.

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