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22 / 06 / 2018 | 175 vues
S.o.s Amitié / Membre
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Une solitude et un mal-être de plus en plus exprimés par tchat et messagerie

SOS Amitié publie son 8e observatoire des souffrances psychiques.

Comme chaque année, l’association SOS Amitié publie son observatoire des souffrances psychiques, réalisé à partir des appels qu’elle reçoit par téléphone, messagerie et tchat.

Véritable miroir de la société française, l’observatoire révèle cette année encore la présence d’un sentiment de mal-être et d’inquiétude dont souffrent les appelants de tous les âges et de tous les milieux sociaux.

Le rapport 2018 révèle une forte augmentation des appels par tchat, comme la moyenne d’âge des tchatteurs ». Pour exprimer ses difficultés, la communication numérique n’est plus uniquement l’apanage des jeunes générations.

Télécharger l’observatoire des souffrances psychiques

Depuis huit ans, SOS Amitié diffuse les résultats de l’observatoire des souffrances psychiques. Ce rapport est l’une des nombreuses manifestations significatives du rôle social de l’association.

L’observatoire révèle les multiples souffrances continues, ressenties par de milliers de gens en France, quel que soit leur âge ou leur catégorie socio-professionnelle. Un vécu destructeur peut mener au suicide, envisagé alors comme seule issue possible pouvant mettre fin à la douleur. Les écoutants bénévoles de SOS Amitié sont à l’écoute 24h sur 24 et assurent une action constante de prévention du suicide auprès des personnes abîmées par la vie.

Pour sa 8e édition, l’observatoire des souffrances psychiques fait état des tendances suivantes.

  • Les souffrances psychiques et la solitude demeurent les premiers motifs d’appel

Les gens qui appellent sont majoritairement seuls, angoissés, déprimés, handicapés ou malades. La solitude et la souffrance psychique (troubles anxieux, dépressions, maladies mentales et personnes suivies par des psychiatres et psychologues) se vivent et se ressentent dans la durée, d’où leur besoin de contacts fréquents avec l’association. Certaines parlent de leurs pensées suicidaires ou de leur tentative de suicide. Exceptionnellement, l’appelant est en train de passer à l’acte.

La nuit, de 23h00 à 7h00, certaines situations sont encore plus présentes qu’en journée : les souffrances physiques, les ruptures et le deuil sont plus difficiles à affronter.

  • Il y a sensiblement plus d’appelantes que d’appelants mais les hommes sont plus enclins à rappeler.

En 2017, tous canaux de communication confondus, les appelants sont aux deux tiers des appelantes. Toutefois, il y autant d’appels de la part d’hommes que de femmes parce que les hommes rappellent davantage que les femmes.

  • L’âge des « tchatteurs » est en hausse et les communications par tchat augmentent de 30 %.

En tchat, 72 % ont moins de 45 ans et 39 % moins de 25 ans. L’an dernier, 51 % avaient moins de 25 ans. Le tchat n’est donc plus seulement utilisé par les plus jeunes. La souffrance psychique, les problèmes relationnels et la tentation suicidaire sont les principales causes des appels par tchat.

Le recrutement de 500 nouveaux écoutants bénévoles reste indispensable.

Les appels sont incessants au cours des 24 heures de la journée. Le nombre d’appels pris dépend de la disponibilité des écoutants. SOS Amitié doit aujourd’hui recruter 500 bénévoles pour faire face à l’ensemble des demandes. Les besoins de l’association ne font et ne feront que croître, en lien direct avec l’effet négatif de certaines évolutions de la société. Cet enjeu majeur est au cœur des objectifs de l’association.

SOS Amitié s’affirme comme un acteur majeur de la prévention du suicide.

L’action de SOS Amitié se situe le plus souvent très en amont de l’acte suicidaire. L’écoutant n’est pas un thérapeute ; pourtant, il apporte incontestablement du soin. Il n’est pas là pour conseiller ; pourtant, il aide. L’écoute de SOS Amitié est un acte de communication dans lequel l’appelant est accompagné dans son propre cheminement de pensée.

Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans. Sa prévention doit être considérée comme une priorité de santé publique. Dans une société hyper connectée mais où certains individus perdent pied, l’écoute de SOS Amitié crée les conditions pour reconstruire leurs liens sociaux. Une rencontre passe nécessairement par des mots ; c’est ce qu’offre SOS Amitié : « mettre des mots sur les maux ».

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