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Un salarié sur trois considère qu’il ne fait pas bon travailler chez Axa France : des mesures immédiates s’imposent
Entreprise responsable, Axa explique sa volonté de « développer une culture du retour en temps réel » pour mesurer l’engagement de ses salariés. Axa « est passé d’un modèle traditionnel où les collaborateurs étaient sollicités une fois par an pour donner leur avis à un modèle plus innovant et « agile » d’enquêtes nommé Pulse. Celles-ci sont beaucoup plus courtes et s’attachent à mesurer un nombre réduit d’indicateurs, ce qui facilite l’identification rapide et ciblée de leviers d’améliorations ».
Les derniers résultats ne sont pas bons. La question est : recommanderiez-vous Axa comme une entreprise où il fait bon travailler ? « Il y a près de trois fois plus de détracteurs que de promoteurs, ce qui traduit le malaise véçu par les salariés en raison des réorganisations, de l’appauvrissement des métiers, du sous-effectif permanent et de la perte de repères (travail agile) », rapporte la CFDT qui considère que cet outil superficiel de mesure masque les vrais problèmes.
La direction cherche de son côté à simplifier l’organisation du travail en développant la délégation et la prise en compte des propositions des salariés. De la cosmétique, selon la CFDT. Donc, 31 % des salariés d’Axa ne recommandent par leur entreprise tandis que 11 % sont des promoteurs et un gros 58 % sont absolument sans avis sur cette question. Au final, le score d’Axa est de -20 sur une échelle qui va de -100 à +100. « Les études montrent que des scores inférieurs à -10 demandent aux entreprises des prises de mesure immédiates », précise bien Axa. Son score était alors de -5... Entre -10 et +10, il s’agissait juste « pour les entreprises de continuer de trouver toujours plus de moyens d’engager leurs collaborateurs ».
Morceau choisi de la veille hebdomadaire du BipBipInfos n° 199 [5 novembre 2018].