Organisations
Un délégué syndical de l’ANRAS mis en examen pour un tract
Pour avoir publié un tract intersyndical dans lequel ils s’inquiétaient de la nomination d’une nouvelle directrice générale, le délégué central FO de l’association médico-sociale ANRAS (qui emploie 1 700 salariés dans le sud-ouest de la France) et deux autres délégués centraux ont été mis en examen pour injures et propos outrageants le 19 mai par un juge d’instruction de Toulouse.
Une cinquantaine de personnes s’était rassemblée devant le tribunal pour les soutenir. Un quatrième délégué central sera convoqué pour les mêmes motifs le 6 juin. L’intersyndicale dénonce un acharnement et demande au conseil d’administration de retirer sa plainte.
Criminalisation de l’activité syndicale
Le tract incriminé avait été diffusé en juin 2013, à l’issue d’un long conflit avec la direction. Il s’était soldé par le licenciement du directeur général. Dans ce tract, l’intersyndicale s’inquiétait de la nomination pour le remplacer de Charlotte Brière, « faisant état de son incapacité à faire face à la situation de crise profonde et de conflit social généralisé que traversait alors l’ANRAS », comme le rappellent les syndicats dans une lettre ouverte aux salariés, datée du 12 mai dernier. La directrice avait porté plainte cinq jours après sa diffusion.
Pour la fédération de l’action sociale FNAS-FO comme pour l’avocat de l’intersyndicale, ces propos ne sont en rien injurieux ou outrageants. La FNAS-FO, qui soutient les salariés attaqués, demande au conseil d’administration de cesser cette criminalisation de l’activité syndicale. Et ce d’autant que l’arrivée d’un nouveau directeur général en février dernier a permis de renouer le dialogue avec les syndicats.